Biotech seeds and farmers’ seeds in Africa: the diversification route

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The need for seed diversity

Africa has a less diverse pool of seed varieties than other continents, in particular when it comes to subsistence crops. The majority of seeds used in Africa are, incidentally, produced by farmers themselves, except for industrial farming and market gardens. They come from three sources: 1. varieties improving on conventional plants from public plant breeders which, for the most part, “evolved” in farmers' fields and may have diverged from the original varieties; 2/ recent varieties from public and private plant breeders, mainly purchased by farmers. 3/ traditional varieties selected and preserved within a collective (family, cooperative).

Traditional or farmer varieties are not protected by intellectual property rights and are exchanged between farmers, respecting the collective rights (often oral) of communities which have selected and preserved them. These varieties represent an intersection of biological entity and farmer knowledge connected to it. They are often managed on a cooperative basis (community seed bank). They are adapted to regional environments and modes of production, and they present qualitative characteristics which appeal to local food product businesses and consumers.

The improvement of plants in Africa for subsistence crops traditionally involves a range of players: public research, responsible for creating the variety and basic seeds; the national seed service, responsible for organising the production of certified seeds either as a public administrator (although this is rarely the case any longer) or through networks of seed-producing farmers; the state service responsible for overseeing the certification and quality of seeds; extension services (which tend to be disappearing); and, finally, farmers, who buy the certified seeds which have been produced.

These farmer and traditional varieties do not have a legal status most of the time. Their characteristics have not been recorded, so as to be included in an Official Catalogue. However, original varieties are increasingly listed in regional catalogues (CEDEAO since 2015 and COMESSA more recently). To be recorded in these catalogues, varieties must present a minimum level of homogeneity. Without a catalogue, there is no trade, or almost none (AFSA and GRAIN, 2018).

The number of public plant breeders is in decline. The private sector, for its part, is almost exclusively focused on breeding plants in profitable sectors such as floriculture or market gardens, some industrial crops, and crops such as maize, in particular hybrid varieties. It is hardly present at all in the area of important traditional subsistence crops such as millet (Grain and AFSA, 2018).

The preservation but also the renewal of an increasingly less diverse seed pool in Africa are vital questions in the face of climate change. In certain countries, the average age of certain varieties of seed on the market is more than fifteen years. This is the case in Kenya (sorghum and cowpeas), Madagascar (maize and peanuts), Malawi (peanuts), Senegal (all crops) and Tanzania (beans). (Source TASIA, 2018). Without policies to renew the seed pool, there will be no resilience.

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Semences biotech et semences paysannes en Afrique : l’option de la diversification
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Semences biotech et semences paysannes en Afrique : l’option de la diversification

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L’impératif de diversification du capital semencier

L’Afrique dispose d’un patrimoine semencier peu diversifié, comparé aux autres continents, en particulier pour les cultures vivrières. La majorité des semences utilisées en Afrique est par ailleurs produite par les paysans eux-mêmes, sauf pour les cultures industrielles et les potagères. Elles proviennent de trois sources : 1. des variétés de l’amélioration des plantes conventionnelles issues des obtenteurs publics et qui pour une grande majorité ont « évolué » dans les champs des paysans et ont pu s'éloigner des variétés d'origine ; c'est ce qu'on appelle les variétés paysannes ; 2/des variétés récentes d’obtenteurs publics et privés majoritairement achetées par les paysans. 3/ des variétés traditionnelles sélectionnées et conservées au sein d'un collectif (famille, coopérative).

Les variétés traditionnelles ou paysannes ne sont pas protégées par des droits de propriété intellectuelle et s’échangent entre agriculteurs en respectant les droits collectifs, souvent oraux, des communautés qui les ont sélectionnées et les conservent. Ces variétés sont la rencontre entre l’entité biologique et le savoir paysan qui lui est associé. Elles sont souvent gérées sur une base coopérative (banque de semence communautaire). Elles sont adaptées aux terroirs et aux modes de production et présentant des caractéristiques qualitatives jugées intéressantes par les transformateurs locaux et les consommateurs.

L’amélioration des plantes en Afrique pour les cultures vivrières associe traditionnellement plusieurs acteurs : la recherche publique chargée de la création variétale et de la production de semences de base ; le service semencier national, chargé d’organiser la production de semences certifiées, soit très marginalement aujourd'hui, en régie, soit à travers des réseaux de paysans semenciers ; le service étatique chargé du contrôle et de la certification de la qualité des semences[10] ; des structures de vulgarisation de moins en moins présentes ; enfin les paysans, acheteurs des semences certifiées produites.

Si ces variétés paysannes et traditionnelles n’ont la plupart du temps pas d’existence juridique, car n'étant pas caractérisées, pour être inscrites à un Catalogue officiel, les variétés d'origine sont de plus en plus listées dans des catalogues régionaux (CEDEAO depuis 2015, COMESSA plus récemment). Pour être sur ces catalogues les variétés doivent présenter un minimum d'homogénéité ; sans catalogue, pas de commerce, ou presque (AFSA et GRAIN, 2018).

Le nombre des obtenteurs publics est en baisse. Le secteur privé est quant à lui presque exclusivement foca­lisé sur l’obtention de végétaux destinés à des cultures rentables comme les potagères ou la floriculture, certaines cultures industrielles et les cultures comme le maïs, en particulier les variétés hybrides et il n’est guère présent dans le domaine des cultures vivrières tradi­tionnelles importantes comme le mil (Grain et AFSA, 2018).

Les entreprises semencières en Afrique de l’ouest et du centre[11]

Quelles sont les performances des entreprises semencières ? Sont-elles en mesure de fournir des semences de qualité aux petits exploitants ? L’Indice de l’accès aux semences, publié dans le cadre de la World Benchmarking Alliance (WBA) donne des résultats sur la situation en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale en 2018.

La société nigériane Value Seeds est en tête de l’Indice ; elle est présente uniquement dans son pays d’origine. Créée en 2009, elle est très active dans le domaine de l’amélioration et peut commercialiser ses propres variétés. Le français Technisem se classe deuxième. L’entreprise est présente dans 17 pays et offre des formations dans 13 d’entre eux. Avec Technisem, East-West Seed et Syngenta, respectivement troisième et quatrième de l’Indice, sont les seules entreprises extérieures au continent qui mènent des activités de sélection dans la région. Tropicasem du Sénégal, cinquième, et Maslaha Seeds du Nigeria, sixième, sont aussi actives dans la recherche et le développement. Seed Co, septième du classement, est la seule entreprise semencière panafricaine de l’Indice. Elle a récemment lancé des activités de sélection au Ghana. À noter que Monsanto n’est classé que 16ème.

La moitié des entreprises seulement mènent des activités d’amélioration ; dans 70 % des pays, aucune activité d’amélioration du secteur privé n’a été recensée

Trois entreprises indiquent que leur gamme de produits est entièrement composée de variétés âgées de plus de cinq ans. Les multinationales – qui réalisent toutes des activités d’amélioration –, quant à elles, indiquent que pour 60 % de leur gamme de produits, la variété la plus récente a moins de trois ans.

Les entreprises semencières régionales mènent peu d’initiatives pour préserver le germoplasme[12] important pour la région.

En raison du manque d’investissements en matière de sélection, la position de la plupart des entreprises locales quant à la propriété intellectuelle est peu claire. La plupart des sociétés de l’Indice proposent une large gamme de semences, notamment des grandes cultures, des légumes et des légumineuses mais la mise au point de variétés adaptées à la région progresse lentement. C’est pourquoi les services fournis par le secteur sont insuffisants dans plusieurs pays. Presque toutes les entreprises de l’Indice proposent des services de vulgarisation qui se concentrent dans un petit nombre de pays. Dans plus de 60 % des pays, les services de vulgarisation sont proposés par une seule société ou sont inexistants.

(Source, Fondation Access to Seeds).

La préservation mais aussi le renouvellement du patrimoine semencier qui tend à s’appauvrir en Afrique sont des questions vitales face aux dérèglements climatiques. Dans certains pays, l'âge moyen de certaines variétés de semences sur le marché est supérieur à 15 ans. Tel est le cas au Kenya (sorgho et niébé), à Madagascar (maïs et arachide), au Malawi (arachide), au Sénégal (toutes les cultures) et à la Tanzanie (haricots) (Source TASIA, 2018). Sans politiques de renouvellement du patrimoine semencier, point de résilience.

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