Le souverainisme alimentaire est à l’honneur depuis la guerre en Ukraine. Il est considéré comme un levier de la sécurité alimentaire
Pierre Blanc, professeur de géopolitique, décrypte le nouveau pouvoir de l’arme alimentaire qui dépasse la simple préoccupation de souveraineté.
Les terres agricoles, hier sous évaluées, sont devenues des enjeux vitaux qu’il faut mettre à l’abri des conflits pour conserver une capacité à exporter ou nourrir sa population. Au Sahel, les conflits perdurent entre agriculteurs et éleveurs contraints à partager les terres.
Les dirigeants préservent leur pouvoir en garantissant l’autosuffisance alimentaire ou, au contraire, s’exposent à l’instabilité en cas de pénurie. La souveraineté nationale est un objectif récurrent, moins accessible aux pays limités en terres fertiles et en eau. Pour les plus riches, la solution réside dans l’acquisition de terres hors des frontières, à l’image de la Chine qui acquiert du foncier agricole en Afrique, pour compenser sa pénurie de terres : elle ne dispose que de(9% des terres arables mondiales alors que sa population représente 20% de la démographie mondiale.
Source : agrobiosciences.org
