Les entreprises étrangères sous-évaluent les ressources naturelles africaines, notamment en payant des prix dérisoires pour la séquestration du carbone, qualifiée d’ « accaparement de carbone » par Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD). Les crédits carbone africains, souvent liés à des projets de réduction de déforestation, sont vendus à des prix très bas, parfois aussi bas que 1 $ par tonne de CO₂, ce qui désavantage les pays africains. Adesina propose de recalculer le PIB africain pour inclure son capital naturel, ce qui pourrait améliorer l'accès des pays africains à des financements plus abordables. Il appelle à une utilisation complète des ressources en hydrocarbures de l'Afrique tout en plaidant pour des investissements dans des énergies renouvelables. Le chef de la BAD souligne la nécessité pour l'Afrique de réduire sa dépendance à l'aide occidentale et de se concentrer sur le commerce, l'investissement et la gestion efficace de la dette. Adesina soutient la création d'une agence de notation africaine pour contrer les biais des agences de notation internationales qui surévaluent les risques africains.
Source : Financial Times