L’empreinte écologique de l’élevage n’est plus à démontrer. L’Afrique est-elle concernée alors que sa consommation de viande est très faible ? Selon les données de la FAO, ce chiffre atteint 15 kg par habitant. La moyenne mondiale est de 44kg. La consommation de viande est excessive dans certains pays, comme les États-Unis, l’Australie ou l’Argentine où elle atteint les 100kg par an. En octobre 2018 ,la revue scientifique Nature publiait une étude qui a mis en lumière l’empreinte environnementale importante de la production mondiale de viande. Elle avait, alors, proposé un régime alimentaire qualifié de « flexitarien » (qui limite la consommation de viande sans l’exclure). A l’échelle globale, l’étude préconisait de réduire de 80 % la consommation de bœuf d’ici au milieu du siècle, de 88 % celle de porc, de 70 % celle d’agneau et de 50 % celle de volaille.
La consommation africaine de viande est en hausse depuis quelques décennies, portée par l’urbanisation et les changements des habitudes alimentaires. L’Afrique a de la marge pour accroître sa consommation de viande. Elle n’en consomme pas assez ! Le marché de la viande y est bien intégré circulation des flux de bétail y est fluide, des zones productrices vers celles déficitaires. Le Tchad, la Mauritanie, le Mali et le Niger sont ainsi des acteurs importants du commerce intrarégional de produits carnés fournissant des villes comme Dakar, Lagos, Yaoundé ou Abidjan.
Source : Agence Ecofin
