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L’impératif des transitions agroécologiques pour les agricultures paysannes

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/04/Dossier_Willagri_Agroecologie_AVSF_Avril-2019.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]   Association professionnelle de coopération au développement rural et de solidarité internationale, Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF).

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La marchandisation du foncier rural en Afrique, enjeux et perspectives

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2018/09/Dossier-Willagri-La-question-fonciere-en-Afrique.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

 

Depuis une vingtaine d’années, en Afrique, des contrats d’appropriation de terres à grande échelle mettent en jeu, suivant les cas, des États étrangers pour qui ces transactions représentent un moyen de sécuriser leurs approvisionnements en biens alimentaires ou des entreprises et investisseurs privés étrangers cherchant à réaliser des profits soit dans des activités productives à bons rendements, soit dans des activités spéculatives. La controverse autour de ces transactions foncières est devenue intense au point d’amener les États concernés comme les organisations internationales à prendre des mesures de régulation afin d’en limiter les effets les plus péjoratifs pour les populations. Derrière ces actions, c’est tout le système foncier rural africain qui est bouleversé.

 

A l’échelle internationale, la « ruée sur la terre » est montée en intensité après la hausse brutale des prix des produits alimentaires en 2007-2008 et la croissance de la demande en biocarburants en substitution au pétrole. La spéculation a également joué un rôle. La dynamique des marchés financiers a encouragé les gérants de fonds d’investissement à acquérir des droits fonciers pour anticiper la hausse de leur valeur.

En Afrique, les appropriations de terres trouvent leur justification dans l’idée erronée de l’existence d’importantes « terres oisives ». Elles ont concerné ce continent pour un tiers des transactions mondiales et un quart des surfaces concernées. Selon la Commission économique pour l’Afrique, 685 opérations d’investissements fonciers à grande échelle ont été recensées entre 2000 et 2017, couvrant une superficie de près de 40 millions d’hectares de terres sur l’ensemble du continent africain. Ces données comprennent les opérations à tous les stades, de l’expression d’intérêt aux opérations qui ont ou pas abouti. La grande majorité de ces opérations se font en Afrique de l’Est. Des investisseurs - à 80 % non Africains - se voient attribuer des surfaces cultivables de grande taille, dans certaines zones particulièrement favorisées en matière de fertilité, d’accès à l’eau et aux infrastructures, parfois aux dépens des droits des agriculteurs et des éleveurs du lieu, confinés sur des petites surfaces ou entravés dans leurs indispensables transhumances.

Derrière ces opérations de grande envergure, tout le système foncier africain est progressivement ébranlé. Les pratiques coutumières encore prégnantes sont mises en cause, y compris pour les transactions à l’échelle locale. Le télescopage de la forte croissance démographique, de l’urbanisation et des processus de marchandisation du foncier peut être la source de phénomènes d’exclusion et d’appauvrissement des paysanneries, porteurs de graves risques politiques et sociaux. Les projets de réforme du foncier tentent d’endiguer, avec plus ou moins de succès, ces risques.

Ce dossier répond plusieurs questions. Qui sont les grands acquéreurs de terres ? Quels sont leurs motifs ? La marchandisation du foncier est-elle nouvelle ? Concerne-t-elle aussi les transactions locales ? Quels avantages et quels inconvénients présentent ces opérations ? Quelles mesures sont envisagées ?  Enfin quelles sont les conditions sont à réunir pour éviter des transactions abusives et destructrices ?

L’État et les grands acquéreurs

Les pays africains les plus ouverts aux grands investissements fonciers sont l’Éthiopie, la RD Congo, le Soudan, Madagascar, la Sierra Leone, le Congo, le Nigeria, le Liberia, le Mali et la Zambie. Les autorités intervenant dans l’attribution des terres sont variables, mais l’État étant le principal gestionnaire des terres, au nom du principe de la « domanialité généralisée » établi dans presque tous les pays après les Indépendances, son rôle est central. Même dans les pays où, avec la décentralisation, les législations donnent aujourd’hui de nouvelles prérogatives en matière de gestion foncière aux collectivités locales, on observe que les contrats sont signés directement avec l’État. De leur côté, les autorités coutumières peuvent parfois être associées aux cessions dans certains contextes ; elles sont ponctuellement impliquées, mais n’apparaissent pas comme des cédants majeurs dans les grandes transactions foncières réalisées ces dernières décennies.

Les gouvernements de ces pays jouent donc le rôle clé dans la promotion des investissements fonciers. Ils justifient leur choix en mettant en avant la décroissance des moyens publics et de l’aide au développement ciblés sur le secteur agricole depuis deux décennies. L’investissement privé étranger est vu comme un moyen de compenser le déficit structurel d’investissements publics dont souffre l’agriculture. Prenant argument de la nécessaire modernisation de leur agriculture, ils offrent de plus en plus de facilités, avec la création d’agences de promotion spécialisées, l’adoption d’un cadre juridique incitatif (simplification d’accès au foncier, octroi d’avantages fiscaux).

La France, avec 695 000 hectares de terres agricoles acquis depuis 2012, a réalisé a 50 transactions, majoritairement en Afrique de l’Ouest. Elle vient loin derrière d’autres pays occidentaux (en nombre de transactions, le Royaume-Uni est le principal investisseur sur le continent, mais les États-Unis se classent au premier rang en ce qui concerne le montant total des investissements fonciers à grande échelle) et de nombreux pays d’Asie (Indonésie, Malaisie, Inde, Philippines, Corée, Japon, Singapour…) et du Golfe Persique (Émirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Qatar). Contrairement à une idée reçue, la Chine n’est pas le premier investisseur foncier. Dans le classement établi par le Land Matrix, qui sert de référence en la matière, ce pays arrive à la neuvième place. Les investissements s’inscrivent de plus en plus dans une dynamique de relations Sud-Sud. Le Brésil qui maîtrise la technologie dans le secteur des agrocarburants occupe une place croissante. On observe aussi des dynamiques sous-régionales, entre l’Afrique du Sud et la RD Congo par exemple.

Les investisseurs se classent en trois groupes : 1. les fonds souverains et les fonds de pension, attirés par la rentabilité potentielle d’un secteur désormais entré sur les marchés financiers avec des produits dérivés en pleine croissance, 2. les agro-industries et 3. les États cherchant à sécuriser leurs approvisionnements alimentaires et en biocarburants.

Les élites dans les pays d’accueil sont aussi de plus en plus engagées pour des opérations stimulées par la forte demande. En Afrique de l’Ouest, les acquisitions réalisées par des acteurs nationaux (membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, chefs religieux, gradés de l’armée, hommes d’affaires) sont largement prépondérantes. Ces acquisitions locales peuvent être réalisées à des fins productives comme à des fins spéculatives ou de thésaurisation. De fait, les frontières entre investisseurs étrangers et nationaux sont parfois floues, les premiers pouvant créer une société dans le pays d’accueil et les seconds s’associant parfois à des entreprises étrangères privées.

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Baisse planétaire des soutiens publics à l’agriculture

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2018/08/Dossier-Willagri-OCDE.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]     L’OCDE a publié au début de l’été la 31ème édition de son rapport “Politiques agricoles : suivi.

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La révolution de l’électrification rurale en Afrique est-elle en marche ?

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2017/10/Dossier-quand-afrique-electrifie-ses-campagnes.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le PDF[/inbound_button]

 

 

On le sait, l’insuffisance d’infrastructures handicape lourdement l’agriculture africaine. Outre les routes, les entrepôts de stockage ou les réseaux de télécommunication, l’absence d’un réseau électrique fiable obère lourdement les activités agricoles. En l’absence de réseaux électriques centralisés, l’Afrique a inventé, avec l’aide internationale, les projets électriques hors réseaux décentralisés qui peuvent desservir une famille, un village ou une région. Comme dans bien d’autres domaines, dont les multiples usages du téléphone portable, l’Afrique fait preuve de beaucoup d’imagination en matière énergétique. Pierre Jacquemot recense dans ce dossier bien documenté les différentes solutions techniques off grid, les modèles d’organisation et de gestion de ces mini-réseaux. Pierre Jacquemot est prudent quant à l’efficacité de réseaux décentralisés, mais n’en estime pas moins, à l’instar de l’Agence internationale de l’énergie, qu’en 2040, 530 millions d’Africains n’auront d’autre choix que de recourir à l’électricité hors-réseau. Ne serait-ce que pour satisfaire les besoins les plus élémentaires en matière d’éclairage domestique, de fonctionnement des réfrigérateurs ou d’irrigation.

WillAgri

Un chiffre donne la mesure du défi énergétique africain: l’Ethiopie qui compte 94 millions d’habitants consomme un tiers de l’électricité utilisée à Washington qui compte 600 000 habitants. Dans tout le continent, le chalenge est considérable : 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Mais les réponses s’organisent, avec une forte dose d’innovations et sur des bases décentralisées. Selon les estimations de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), environ 100 millions de personnes en Afrique, ont déjà accès à l’électricité grâce à des modes de production d’énergie décentralisés. Partout de nouveaux projets hors-réseaux (off-grid) voient le jour. Des dispositifs techniques adaptés sont mis en œuvre par des entreprises, des coopératives et des groupements, des collectivités locales, des agences d’électrification rurale et des ONG. La question centrale est aujourd’hui de savoir si les systèmes décentralisés contribuent effectivement à la solution pour les populations rurales du « trilemme  énergétique » : comment garantir une énergie à la fois accessible, de qualité et à un prix abordable.

Les dispositifs très divers qui se déploient appartiennent à diverses familles de solutions selon leur taille et les besoins à satisfaire: pico, micro et mini. Font-ils système et  pourraient ils se multiplier à grande échelle? Pour répondre il faut interroger le terrain. Les retours d’expériences sont riches d’enseignements sur la place et sur l’efficacité des modèles d’organisation dans le temps et dans l’espace, sur les rôles respectifs des acteurs et les modes de régulation. Ils donnent d’utiles leçons, sur la tarification à mettre en œuvre et sur les mécanismes de financements, et, bien que tous ne soient pas encore suffisamment documentés, ils apportent des premières indications sur l’envergure de leur contribution à la transformation des sociétés rurales.

1. Des options techniques de plus en plus diversifiées

Les technologies disponibles en matière d’électrification décentralisée appartiennent à trois familles situées aux  premiers niveaux de l’échelle de l’électrification. Les pico-dispositifs isolés, limités à l’approvisionnement d’un ménage ou d’une petite entité collective,  sont situés au premier échelon, pour des usages simples, de l’éclairage domestique à l’alimentation d’une école ou d’un centre de santé. Les micro-réseaux,  sous la forme de kiosques ou de plateformes énergétiques de taille modeste, offrent divers services domestiques et publics à l’équivalent d’une communauté villageoise. Enfin, les mini-réseaux composés d’un générateur central et d’un système de distribution en réseau, fonctionnent également en toute autonomie et peuvent répondre à des demandes de puissance relativement élevées à des fins sociales et économiques. Nombre de projets  – environ un quart parmi ceux recensés – font appel à au moins deux familles de solutions et combinent sous une forme hybride deux ou plusieurs sources d’énergie (thermique, solaire, éolien, hydraulique, biomasse).

La rapide diffusion des pico-technologies

Le terme de kit pico-photovoltaïque est utilisé pour désigner des systèmes solaires portatifs fournissant un éclairage (lampe solaire en dessous de 5W) ou mieux des fonctions élargies à l’échelle d’un ménage pour des appareils électriques de petite taille, avec une capacité allant de 6 à 200W. L’équipement complet d’un ménage revient  entre 100 et 1000 dollars, avec le plus souvent un panneau photovoltaïque, une batterie, une ou plusieurs lampes et éventuellement un régulateur.

Crédit photo : Velux

On trouve des pico-dispositifs (appelés aussi standalone off-grid systems)  dans plus de 25 pays d’Afrique, majoritairement au Kenya, en Tanzanie et en Ethiopie où ils touchent 15 à 20% des ruraux, avec le plus souvent un système de paiement pay-as-you-go que nous étudierons plus loin. Ainsi, Devergy créé en 2010 opère en zone rurale en Tanzanie auprès de 120 000 ménages. PowerGen, fondé au Kenya en 2011, a installé des centaines de dispositifs à partir d’énergie renouvelable dans 7 pays avec des méthodes innovantes (smart metering, pay-as-you-go, distributed storage, interconnections). GDF Suez Rassembleurs d’Energies, Schneider Electric et Orange France Telecom se sont quant à eux engagés financièrement auprès de la société Fenix Intl, installée en Afrique de l’Est et dans la Silicon Valley, qui commercialise avec l’opérateur MTN mobile des solutions individuelles d’électrification à plus de 100 000 clients (et six fois plus de bénéficiaires) en Ouganda.

La formule touche progressivement l’Afrique de l’Ouest. Autour d'une société commune, ZECI, en Côte d’Ivoire, Off Grid Electric, une entreprise américaine, et EDF ont engagé un partenariat pour la fourniture de kits individuels comprenant des panneaux solaires adossés à des batteries payables par simple utilisation d’un téléphone portable, avec pour projet d’alimenter près de 2 millions de personnes à l’horizon 2020. Un autre projet significatif est porté au Burkina Faso par la Fondation Energies pour le monde (Fondem), en partenariat financier avec les Caisses Populaires de la zone et un fournisseur-installateur local. Egalement créée avec la même fondation française, Energie du Ciel en Guinée produit et vend des kits solaires avec une particularité : leurs régulateurs électroniques sont composés de matériaux recyclés.

Dans les bourgs ruraux, la vente se fait souvent en boutique ou sur les marchés. Mais les solutions les plus pertinentes et durables sont sans aucun doute celles qui intègrent l’écosystème local dans la chaîne de distribution. Il peut s’agir d’associations et d’institutions de microfinance déjà implantés, de coopératives rurales, de petits commerçants itinérants, etc. Le projet Nafa Naana d’Entrepreneurs du Monde au Burkina Faso s’appuie sur un réseau de revendeurs franchisés et sur des partenariats avec des associations, des groupements de femmes, etc. Un autre exemple innovant est donné par Bboxx, une entreprise britannique qui en Ouganda fabrique et distribue des kits solaires de 250 W, avec Great Lakes Coffee, une coopérative de producteurs de café représentée sur tout le territoire et dont les membres se transforment ainsi en revendeurs de kits solaires. Le groupe Total possède de ce point de vue un avantage avec son propre réseau de distribution, le plus important en Afrique : ses stations services permettent de rayonner sur un large territoire.

D’aucuns parlent de « révolution » comme les rapports de Lighting Africa et d’Hystra qui mettent en évidence l’extraordinaire succès des pico-dispositifs : ainsi de 2009 à 2016, la vente de lanternes solaires a-t-elle été multipliée par 200 en Afrique. L’expansion de ce secteur s’explique par plusieurs raisons. Le montage des équipements peut se faire localement.

A Dédougou au Burkina Faso est fabriquée une lampe solaire, Lagazel K1500. L’entreprise a lancé une ligne de production « hors sol » répartie dans trois conteneurs en tôle et permettant de fabriquer 200 000 lampes par an. Son objectif d’ici à 2020  est de créer dix ateliers et vendre 1,3 million de lampes solaires. L’équipement simple répond aux primo besoins d’électricité des ruraux (éclairage, charge téléphone, radio, TV). Il peut servir à l’alimentation de très petits équipements en substitution au diesel. Les solutions sont évolutives ce qui permet aux ménages d’investir au fur et à mesure, en fonction de leurs ressources disponibles, lesquelles sont le plus souvent variables dans le temps. Par ailleurs, les ménages peuvent s’équiper très vite, du jour au lendemain, sans attendre le développement d’une formule collective, toujours longue et complexe à mettre en place.

La qualité de l’équipement est-il un critère décisif de choix  pour les pauvres ? Assurément l’option low cost ou « basique » séduit majoritairement les utilisateurs au faible pouvoir d’achat. Sur des marchés fortement tirés par la demande, des garanties sur la qualité et la durée de vie des équipements ne sont pas toujours considérées au premier abord comme essentielles, même si, avec le temps les comportements évoluent vers plus d’exigences dans un marché de « bouche à oreille ». L’initiative « Lighting Global » menée par la Banque Mondiale pour favoriser le développement d’un marché de solutions d’éclairage propre off-grid en Afrique, a défini depuis 2009 des standards stricts de qualité (puissance d’éclairage, durée d’éclairage, durée de vie de la batterie, qualité de l’assemblage, solidité).

 

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Étude d'impact environnemental et social (EIES) des projets agricoles en Afrique subsaharienne

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L’agriculture subsaharienne dans son contexte traditionnel

L’agriculture paysanne traditionnelle en Afrique subsaharienne est généralement une agriculture de nature extensive, basée sur le défrichement et le brûlage des formations végétales naturelles existantes : forêts, savanes1. La fertilité des sols forestiers, à laquelle s’ajoute l’amendement apporté par les cendres des brûlis, bénéficie à peu de frais aux cultures nouvellement installées.

Le travail du sol se fait typiquement à la main, ‘avec la daba’2 et le paysan, le plus souvent pauvre, ne peut acheter ni engrais manufacturés, ni pesticides : il ajoute au sol, dans le meilleur des cas, de l’engrais vert issu des amas végétaux du désherbage, ou il bénéficie des déjections laissées par les animaux domestiques qui vaquent dans les champs en vaine pâture. Les types d’exploitation agricole traditionnels s’appuient donc sur des systèmes de rotations sur jachères longues retournant parfois à la forêt, peu consommateurs d’intrants et sans résidus. S’ils sont peu productifs, ils sont « 100% bio » et génèrent, en majorité des déchets biodégradables. Ils ne présentent pas - sinon de façon marginale - d’impacts négatifs significatifs sur l’environnement.

 

Répondre au développement démographique, économique et aux défis de la mondialisation

Cependant, si de tels systèmes peuvent perdurer dans des contextes de faibles densités démographiques et d’espaces vacants disponibles - comme cela pouvait se rencontrer fréquemment avant la colonisation dans un continent sous-peuplé - ils ne sont plus viables aujourd’hui, dans un contexte de forte expansion démographique, induisant la raréfaction des terres et la dégradation et disparition des écosystèmes naturels, comme on peut l’observer à présent dans nombre de pays d’Afrique3.

De plus, de tels systèmes, fortement consommateurs d’espace, ne sont plus tenables face à la nécessité de conserver les forêts considérées aujourd’hui comme des puits de carbone dans le cadre des enjeux planétaires de la lutte contre le réchauffement climatique. A cet égard, le Bassin du Congo – 3e massif forestier mondial en étendue4 - est devenu une cible d’intérêt stratégique spécifique sous haute surveillance, notamment de la part des ONGs internationales et des scientifiques5.

Par conséquent, les systèmes agraires traditionnels doivent nécessairement devenir plus productifs pour nourrir plus de populations, plus intensifs pour consommer moins de terres, plus rentables pour dégager plus de revenus, en résumé plus performants pour permettre au continent africain de sortir de pauvreté endémique.

Mais l’agriculture intensive génère des impacts sur l’environnement

L’intensification de la production agricole nécessite l’emploi de matériels végétaux adaptés (semences sélectionnées, améliorées), l’usage d’engrais (verts et de synthèse) et de pesticides (via la lutte biologique et les produits chimiques), la mécanisation du travail des sols (préparation, sarclages, épandages, récoltes), le conditionnement et le stockage des denrées (séchage, décorticage, stockage…), leur valorisation sur place (agro-industries de 1ère, 2ème, 3ème transformation)…, tout cela dans un environnement aménagé, c’est-à-dire doté des infrastructures nécessaires pour l’apport de fournitures et services (artisans, commerces, banques…) et pour la commercialisation des produits (routes, marchés, ports…).

 

1 Avec des exceptions notables, parmi lesquelles on trouve des systèmes agraires traditionnels intensifs, comme par exemple : la culture de l’oignon  en pays Dogon au Mali, la culture du mil sur terrasses en pays Kapsiki au Cameroun, la culture du riz sur estran à mangrove en pays Balante en Guinée-Bissau, la culture du bananier sur collines en pays Hutu au Burundi…
2 A la houe.
3 On trouve encore de grandes zones inoccupées susceptibles d’exploitation par l’agriculture, soit des zones de forêts denses comme dans le bassin du Congo, soit des zones de savanes encore infestées par la mouche tsé-tsé, comme dans certains pays d’Afrique australe (Mozambique, Zimbabwe…).
4 Après l’Amazonie et la Sibérie.
5 Cf. un récent article du Monde du 24/07/17 : « Forêts du Congo : des scientifiques dénoncent à leur tour le projet de l’Agence française de développement ».

 

Biographie Patrice Mauranges

M. Mauranges, géographe et ingénieur forestier, est un environnementaliste expérimenté en matière de projets concernant le développement rural, de développement durable, le changement climatique... Depuis 35 ans, il a effectué plus de 50 missions sur ces sujets dans une trentaine de pays d’Afrique.

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