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La foresterie régénérative, notamment la gestion forestière en couverture continue ( Continuous Cover Forestry ou CCF), peut séquestrer 20 % de carbone en plus que la foresterie en coupe rase.

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Reconciling agricultural expansion, climate and biodiversity in Brazil

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Concilier expansion agricole, climat et biodiversité au Brésil

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La FAO a publié un rapport biannuel sur les ressources halieutiques et les pratiques de pêche et d’aquaculture intitulé Situation Mondiale des Pêches et de l’Aquaculture ,  préalable à l’élaboration de stratégies.

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La pandémie du COVID-19 a poussé le Fonds International de Développement Agricole (FIDA, également connu sous l’acronyme anglais RPSF) à créer un mécanisme de relance permettant aux populations rurales pauvres.

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L’économie mondiale au risque de la fragmentation

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Julien Lesage est biochimiste de formation. Il a fondé Hubcycle en 2016, une startup de recyclage qui vient de lever 3,5 millions d’euros pour son activité de fabrication d’ingrédients cosmétiques.

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Apprendre à mieux traiter les animaux grâce aux vocalises

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Les États s’entendent sur la nécessité d’intégrer la notion de bien-être animal dans les politiques publiques. La question est de savoir comment. Aujourd’hui la défense de la cause animale est.

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En France, les acteurs de la distribution continuent à s’opposer à travers une guerre des prix dont ils répercutent les effets sur le producteur, en amont de la chaîne. Les.

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Pierre Harlaut est président de l’association Aquaponie France, située dans la Marne. L’aquaponie, fusion des mots aquaculture et hydroponie, décrit un système de culture qui unit la culture des plantes.

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Le statut du foncier agricole  en question

En Belgique, le Ministre bruxellois de l’Environnement a lancé l’idée d’une acquisition publique de terres agricoles. Levée de bouclier pour les agriculteurs, attachés à la notion de propriété. Pourtant, selon.

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Dans le secteur agricole, tout reste à entreprendre en matière de décarbonation. La question est d’initier la transition sur un plan opérationnel et de stimuler les acteurs du secteur par.

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L’usage domestique du bois provoque un grand nombre de décès, y compris en Afrique, un continent pourtant producteur de gaz. Les pays africains préfèrent réserver le gaz à l’exportation, le.

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LA CRISE DU COVID FAIT VACILLER L’AGRICULTURE AFRICAINE

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L’AGRICULTEUR, INTERACTIONS ET PRATIQUES

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A SINGAPOUR, ON CULTIVE SUR LES TOITS

Contrainte par l’expansion d’une Singapour financière, fière de ses élégants buildings, l’agriculture a dû céder du terrain et n’occupe plus que 1% de la surface de la ville. Elle repart.

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La FAO - Rapport 2020 sur le suivi des progrès accomplis dans le cadre des indicateurs des ODD liés à l’alimentation et à l’agriculture

Selon le forum politique de haut niveau pour le développement durable le monde ne sera pas en mesure d'atteindre la plupart des objectifs de développement durable (ODD) pour l'alimentation et.

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Augmenter le taux de matière organique dans le sol, un défi permanent

En agriculture conventionnelle comme en bio, un sol bien pourvu en matières organiques est une des clés de la réussite pour allier performance écologique et économique.  Le labour, le semis.

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La filière palmier à huile en Côte d’ivoire :
un condensé des enjeux du développement durable

Lors de la table-ronde qui s’est tenue le 27 février au Salon international de l’agriculture, la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) a présenté une note.

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Faire le pari des femmes : expériences africaines

Pour faire suite du dossier Willagri « Autonomisation des femmes en zone rurale en Afrique », voici le récit de deux projets de développement autour des femmes au Cameroun et au Burkina.

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De l’agriculture triplement performante à la triple comptabilité

L’objet de cet article est de prouver que, face aux menaces posées par une dérégulation débridée et la poursuite d’une performance économique peu soucieuse de la nature et des hommes,.

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Vers la polyculture élevage à l’échelle d’un territoire

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Multiplication des tours maraîchères en zones urbaines

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Vers l’autonomisation des femmes en milieu rural en Afrique

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/09/Dossier-Willagri-Femmes-rurales-10-19.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

Pays maasaï, Kenya © Jacquemot

Les femmes occupent sur le continent une place centrale dans l’agriculture de subsistance. Elles sont incontournables dans les activités de transformation, de conservation et de commercialisation des produits agroalimentaires. Elles sont au cœur de l'économie domestique et du bien-être des communautés rurales et jouent un rôle social essentiel en leur sein. Pourtant, elles disposent de moins de droits, elles ont un accès plus limité aux informations et aux services ruraux et elles sont moins mobiles en raison des charges de famille. Plusieurs études récentes éclairent d’un jour nouveau la réalité de la place des femmes dans le monde rural de l’Afrique, avec d’utiles informations sur les disparités liées au genre dans l’accès aux ressources productives et le contrôle sur ces ressources et les opportunités d’autonomisation qui leur sont offertes.

La situation peut paraître paradoxale. D’un côté, à quelques exceptions près, tous les indicateurs de développement révèlent que les femmes vivant en milieu rural africain sont plus vulnérables que les hommes face à des situations critiques associées à une crise ou au changement climatique et qu’elles sont affectées de façon disproportionnée par la pauvreté. De l’autre, en situation de grande fragilité ou pire d’insécurité chronique, comme au Sahel, au nord du Nigeria, en Centrafrique, dans les Grands Lacs ou à Madagascar, ce sont elles qui sont le plus amenées à consacrer leur travail à l’alimentation, à la santé, à l’éducation contribuant de la sorte à l’atténuation de la gravité de la situation et à la recherche de solutions.

On le sait depuis les travaux pionniers d’Ester Boserup (1970) sur les inégalités de genre en milieu rural, prolongés par d’autres vingt ans après (I. Droy, 1990) : les changements interviennent quand les paysannes en viennent à occuper un rôle croissant dans des activités génératrices de revenus monétaires qui leur confèrent une certaine autonomie. Autrefois très structurantes, les relations lignagères sont de plus en plus minorées, voire disqualifiées, par l’avènement du droit foncier individualisé, par l’ouverture des marchés et par les modes de communication (radio, téléphone) ouvert sur l’extérieur.

L’importance du rôle des paysannes dans le développement socio-économique est désormais – enfin – mieux reconnue que dans le passé par les États et les organisations continentales et régionales. Une conquête à mettre au crédit des femmes, associée aux mutations structurelles qui bouleversent le monde rural africain. Il est à présent de plus en plus admis que les obstacles à l’émancipation des femmes, tenant aux mentalités ou aux structures familiales et sociales, nécessitent la mise en œuvre de politiques publiques de discrimination positive.

1.     Une division inégale des tâches

L’absurde préjugé selon lequel les caractéristiques biologiques distinguant les femmes des hommes expliqueraient les divisions du travail relativement immuables est dénoncé par les études de genre conduites depuis une vingtaine d’années portant sur des systèmes agraires très divers[1]. L’examen de la pluralité des situations existantes attire l’attention sur leur caractère socialement construit au sein de logiques d’ensemble du fonctionnement des sociétés rurales.

Les hommes la production, les femmes la reproduction

Les responsabilités restent strictement réparties au sein des foyers. Elles prennent appui sur des institutions coutumières (système lignager de la répartition des tâches, du mariage, de la résidence, de l’héritage, du foncier), établissant une hiérarchie des rôles qui confortent la place prééminente des hommes dans la sphère de la production et celle des femmes plutôt dans celle de la reproduction (cultures vivrières de case, cultures médicinales, agrocarburants à usage local comme le jatropha, élevage sédentaire, soin du bétail, petite pisciculture villageoise, collecte de fourrage, de bois et d’eau, préparation des repas, soins aux enfants et aux autres personnes dépendantes). Les frontières entre activités agricoles masculines et féminines ne sont certes pas hermétiques, mais force est de constater que les activités féminines sont plutôt attachées au foyer et à l’alimentation - des tâches faiblement ou pas valorisées -, alors que le marché et la création de revenus constituent l’espace de déploiement des activités plutôt masculines (Verschuur, 2011).

Comment expliquer cette « distribution genrée » des tâches et des rôles ? Deux explications sont en général mises en avant, l’une se concentre sur des éléments anthropologiques (mythes, normes, stéréotypes, valeurs) sociale ; l’autre privilégie les facteurs économiques.

Les rites agraires associent très souvent la fécondité des femmes et la fertilité des sols. Ce rapport est une justification de la place qu’elles occupent dans l’espace domestique, du foyer ou de la communauté lignagère. Il est un marqueur de leur identité sociale (Guétat-Bernard, 2015). Le domestique, les soins sont des activités féminines, dont le savoir-faire fait partie des attentes sociales envers elles. Les choix individuels, les ambitions, les rêves, les parcours sont presque toujours inféodés à cette logique collective. Le partage des tâches est associé au processus de socialisation, intériorisant comportements et stéréotypes, fixant les rôles appris depuis le plus jeune âge[2].

Une seconde catégorie d’explications de la répartition des tâches passe par le recours à la microéconomie. Le lignage décide comment satisfaire ses besoins : affectation des terres, répartition du travail par sexes et classes d’âge, circulation de la dot, couverture des besoins de subsistance, gestion des stocks et des intrants, redistribution au sein du lignage, échanges avec les autres lignages voisins, notamment par les mariages, la circulation de la dot et les échanges de cadeaux. Au sein du foyer, les questions sont : qui obtiendra un revenu permettant d’acquérir certains biens ou services ? Qui prendra sa part au travail domestique ? Plusieurs combinaisons sont possibles, mais la plus fréquente repose sur la spécialisation des tâches. Les membres du couple négocient le partage des rôles, et le pouvoir de négociation de chacun est déterminé par les ressources qu’il apporte au foyer, ce qui pénalise les femmes quand elles gagnent peu et moins. L’issue recherchée dans cette transaction est toujours personnalisée, jamais anonyme. La logique de cette « économie affective » peut évoluer, comme nous le verrons, sous l’effet de la marchandisation de la vie sociale et de l’autonomisation croissante des femmes.

Les deux approches débouchent sur le même constat. La femme – force de travail et force potentielle de reproduction de nouvelles forces de travail - n’est que très partiellement libre. « Il n’est de richesse que de femmes » dit-on. Mais si le système est supposé la valoriser, la femme elle ne possède rien, sinon quelques effets et objets ménagers, ni les champs, ni le capital et elles n’héritent de rien. Veuve, elle sera parfois soumise au lévirat.

Le poids des corvées domestiques

Nord-Kivu (RDC) © Jacquemot

Les paysannes ont des contraintes de temps entravant les possibilités de développement d’activités productives et rémunératrices. Elles consacrent entre 15 et 22 % de leur temps aux travaux domestiques, 3 à 7 fois plus que les hommes, soit entre 8 et 10 heures de travail supplémentaire par semaine par rapport aux hommes (Base de données sur le genre de la Banque mondiale). Ces heures de travail harassantes représentent le temps consacré aux corvées d’eau et de bois de chauffage et à la préparation des repas. Les femmes et les filles sont chargées de la collecte de l’eau dans 80 % des cas. Chaque semaine, les paysannes de Guinée passent 5,7 heures à collecter de l'eau ; au Sierra Leone, elles passent 7,3 heures à cette tâche et au Malawi, ce chiffre s'élève à 9,1 heures contre 1,1 heure seulement pour les hommes (FAO, 2018). Autres chiffres significatifs : en Afrique les femmes portent en moyenne en une année plus de 80 tonnes de combustibles, d’eau et de produits agricoles sur une distance de plus d’un kilomètre ; les hommes 10 tonnes seulement (IFAD, 2019). Les corvées sont toujours dévolues aux paysannes (et aux enfants) pliées sous de lourds fardeaux.
Le changement climatique est plus intensément vécu par les femmes dans les zones rurales.

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Vers un renouveau de la riziculture pluviale au Sénégal

Le riz est la céréale la plus consommée au Sénégal devant le mil et le maïs. L’offre locale ne couvre cependant que 35% des besoins de consommation, estimés entre 1,8.

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Orge-sorgho et orge-soja Les itinéraires culturaux à l'étude pour obtenir deux récoltes par an sur une même parcelle

En France, les résultats expérimentaux obtenus à partir des études menées par le centre de recherche Arvalis Poitou-Charentes, avec le concours de Terres-Inovia, sont très prometteurs. Mais ils doivent être.

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Agriculture urbaine

Aux portes de Paris, une cité maraîchère produira 12 tonnes de fruits et de légumes par an. Il s’agit d’une serre verticale composée de deux tours qui mêlera plusieurs activités.

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Le sorgho, alternative avantageuse aux céréales à paille et au maïs

Le sorgho est de plus en plus considéré comme une alternative avantageuse aux cultures de céréales à paille ou au maïs qui sont, elles, plus sensibles au dérèglement climatique. Cultivé.

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Quelle gestion durable pour la pêche artisanale en Afrique ?

La pêche artisanale maritime africaine a connu des modifications importantes dans ses conditions d’exploitation. La flotte a augmenté de manière considérable depuis les années 1980. Les pirogues sont mieux équipées.

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La crise de la filière européenne du bois tropical en Afrique centrale

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2018/06/Dossier-Crise-Filiere-Europeenne-Bois-Afrique-Willagri.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

 

Cmnews

Début 2018, la branche Afrique du Groupe Rougier annonce son dépôt de bilan. C’est un choc pour la profession forestière tropicale et les observateurs de l’industrie du bois en Afrique. Entreprise familiale cotée en bourse, la société Rougier fondée en 1923 à Niort, est une des plus anciennes et des plus importantes sociétés exploitant du bois en Afrique. Ses premières exploitations d’okoumé ayant commencé dans les années 1950 au Gabon, elle est également présente au Cameroun, au Congo et, depuis 2015, en Centrafrique (RCA). La surface totale détenue en concession par le groupe Rougier s’élève à plus de 2,3 millions d’hectares et il emploie 3000 salariés, essentiellement en Afrique. Il devrait se désengager totalement ou partiellement de ses activités d’exploitation, sauf au Gabon.

Les raisons indiquées par la direction du Groupe pour ce dépôt de bilan renvoient à des problèmes connus et qui sont communs à l’ensemble de la filière exportatrice. À l’engorgement du port de Douala d’où partent les produits bois de la plupart des entreprises du Cameroun (mais aussi du Congo et de la RCA) après un long acheminement en train ou en camion, s’ajoutent les retards croissants de remboursement de la TVA aux exportateurs par les Etats d’Afrique centrale. Ces problèmes affectent également d’autres sociétés forestières, européennes pour la plupart, qui ont dû céder une partie de leurs actifs ces derniers mois. Le Groupe Wijma Cameroun, à capitaux hollandais, a dû céder en 2017 à une entreprise concurrente (Vicwood SA, dont le siège est à Hong-Kong) quatre de ses cinq concessions forestières au Cameroun. La société italienne Cora Wood SA, fabricant réputé de contreplaqué établi au Gabon, a dû céder une de ses concessions à une société chinoise pour éponger ses dettes. Les rumeurs courent à propos de possibles cessions prochaines d’autres sociétés européennes, au Gabon ou au Congo.

La fin d’un cycle

Même si les cessions d’entreprises forestières européennes à des sociétés asiatiques ont commencé au début des années 2000, il est probable que les difficultés actuelles de Rougier marquent un tournant. Au-delà des problèmes conjoncturels, on sent venir la fin d’un cycle économique assez vertueux. Celui-ci a été ouvert par les premiers plans d’aménagement forestiers dans les années 1990, et s’est prolongé par l’essor de la certification de « bonne gestion forestière » (le label Forest Stewardship Council, FSC) une quinzaine d’années plus tard. On avait alors pensé qu’une exploitation forestière durable de la forêt naturelle, conciliant profitabilité économique, dimension écologique et progrès social, avait démontré sa faisabilité en Afrique centrale, malgré les problèmes notoires de gouvernance dans cette région. Cependant, la profitabilité de l’exploitation des forêts naturelles repose, jusqu’à maintenant, sur le prélèvement d’une poignée d’espèces bien connues des consommateurs de bois. Au Gabon, c’est l’okoumé ; au Cameroun, l’ayous, le sapelli et l’azobé ; au Congo, le sapelli au Nord et l’okoumé au Sud ; en RCA, le sapelli ; et en RDC, ce sont quelques essences précieuses comme le wengé ou l’afrormosia qui permettent de rentabiliser les opérations. L’avantage de cette exploitation extrêmement sélective est que la forêt n’est guère endommagée par des prélèvements qui dépassent rarement, en moyenne, un ou deux arbres par hectare, soit10 à 12 m3. Le revers de la médaille est que la concentration des récoltes sur cette poignée d’essences conduit progressivement à un épuisement du « gisement » au fur et à mesure que les forêts sont mises en exploitation de manière systématique. Cet épuisement ne signifie pas, en principe, que ces espèces deviennent menacées de disparition. Le problème est plutôt économique : les volumes restant au deuxième passage d’exploitation (légalement, 25 à 30 ans entre deux passages) ne suffisent généralement plus pour soutenir une activité industrielle et répondre à la demande des marchés. Le cas de la société Rougier est emblématique à cet égard : son rachat, en 2015, d’une concession en RCA répondait à la volonté d’approvisionner la principale usine du groupe au Cameroun, peu éloignée de la frontière centrafricaine. C’était une conséquence directe de la baisse des volumes disponibles de sapelli et d’ayous dans l’Est du Cameroun, région exploitée de manière répétée (par les industriels mais aussi par les exploitants artisanaux) depuis plusieurs décennies. Au Cameroun, l’abandon de plusieurs concessions par la société Wijma est également liée à la forte baisse du volume d’azobé à la fin du premier passage en exploitation de ces permis.

Cirad

S’il reste encore de nombreux sapelli dans les concessions du nord Congo ou d’okoumé dans celles du Gabon, les opérateurs pressentent qu’ils arrivent à la fin d’un cycle, et que la « rente de forêt primaire », ce volume exceptionnel obtenu lors des premiers passages en coupe dans les forêts anciennes, achève progressivement de se dissiper. Certes, il y a de nombreuses autres espèces exploitées ou potentiellement exploitables dans ces forêts. Mais, soit elles ne sont pas suffisamment abondantes pour remplacer les essences traditionnelles, soit leur prix de vente est insuffisant au regard des coûts d’exploitation, de transport, et éventuellement de transformation. Les marchés sont assez conservateurs, et les ordres d’achat tendent à se concentrer sur les essences les plus connues. Si, sur la dernière décennie, les acheteurs ont commencé à s’intéresser plus sérieusement à des essences comme l’okan ou le tali, dont les prix ont ainsi connu des augmentations spectaculaires, ces exemples restent rares et ces deux espèces ne sont pas suffisamment abondantes pour acquérir la même importance économique que le sapelli ou l’okoumé.

La plantation d’espèces de bois d’œuvre constituerait la réponse logique à cet épuisement des « gisements » traditionnels en forêt naturelle. Mais on sait que, sans puissantes incitations économiques ou directives autoritaires d’une administration clairvoyante, les opérateurs économiques n’investiront pas dans de coûteuses plantations qui n’entreront en production que dans trois décennies. En outre, la sylviculture des essences les plus intéressantes économiquement n’est pas toujours bien maîtrisée. Et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous : les okoumés plantés, par exemple, n’offrent pas la même qualité de bois que les okoumés sauvages. Reste enfin la question des droits de propriété : qui possèdera, dans une trentaine d’années, les droits sur des arbres plantés au sein des concessions par des opérateurs qui ne seront sans doute plus en activité ?

Une compétition faussée ?

Les concessionnaires européens, jadis incontournables dans l’exploitation et l’industrie du bois africain cèdent peu à peu leurs actifs aux investisseurs asiatiques. Si les opérateurs malaisiens sont présents en Afrique centrale depuis le milieu des années 1990[1], des entreprises chinoises sont entrées en force dans la filière depuis les années 2000, et, plus récemment, ce sont des investisseurs indiens, dont la multinationale Olam, qui se sont fait remarquer au Gabon et au Congo. Ces exploitants disposent de capitaux importants et les marchés sur lesquels ils opèrent acceptent des qualités parfois inférieures à celles que demandent les acheteurs européens. Ceci leur permet d’exploiter une gamme plus large d’espèces – même si la composition spécifique de leurs récoltes n’est pas, en fin de compte, très différente de celle de leurs homologues européens.

La montée en puissance de ces opérateurs asiatiques dans l’industrie forestière fait écho, bien sûr, à celle que l’on observe dans les autres secteurs économiques en Afrique. Elle correspond aussi à l’évolution des flux commerciaux, avec des exportations de bois africain qui se destinent de moins en moins à l’Europe et de plus en plus à l’Asie. La Chine vient en tête, mais l’Inde et le Vietnam accroissent rapidement leurs achats.  Les opérateurs européens se demandent s’ils jouent bien à armes égales avec certains de leurs compétiteurs asiatiques. Les grandes entreprises européennes se sont progressivement conformées aux normes légales en préparant des plans d’aménagement forestiers, rendus obligatoires par les nouvelles générations de lois forestières apparues dans les années 1990-2000.  Une partie d’entre elles est allée plus loin, en adoptant une certification forestière exigeante, le FSC. Ce label est important pour gagner ou conserver des parts de marché sur certains marchés occidentaux sensibles aux questions environnementales (en Europe du Nord, notamment) et espérer un prix d’achat plus élevé pour les bois ainsi labellisés. La certification constitue donc un investissement, qui pousse les entreprises à s’autoréguler pour ne pas perdre le label dont la mise en œuvre sur le terrain est vérifiée régulièrement par des auditeurs indépendants. Or, mis à part la société Olam qui a racheté en 2011 à une société danoise une grande concession déjà certifiée au nord Congo, aucun opérateur à capitaux asiatiques n’a cherché sérieusement, au moins jusqu’à présent, à obtenir le label FSC pour ses permis. Et nombre d’entre eux n’ont pas préparé ou ne mettent pas en œuvre de plan d’aménagement. Des entreprises asiatiques sont souvent épinglées par les observateurs pour des activités illicites. Ces derniers mois au Gabon l’exploitation et l’exportation illégale du kévazingo, une essence de haute valeur commerciale, a défrayé la chronique. Les sanctions prises par les administrations à l’encontre de ces pratiques illicites, sans être inexistantes, ne sont guère dissuasives : il est rare qu’un contrat de concession soit annulé ou que de très fortes amendes soient prononcées. L’exportation des bois en container, y compris, aujourd’hui, les grumes, inspectés de manière aléatoire facilite les trafics. L’application des lois est, à l’évidence, défaillante, et ceci est en partie à l’origine des différences de profitabilité entre nombre d’entreprises asiatiques et la plupart des entreprises européennes. Si les bois certifiés sont vendus plus cher sur certains marchés sensibles, une bonne partie des bois labellisés s’écoule à prix courant sur les marchés du Sud et de l’Est de l’Europe, du Moyen-Orient ou de l’Asie. Et dans ce cas, l’investissement dans la certification n’est pas rentable.

Des investissements insuffisants pour l’innovation

Si l’on peut estimer que la « mauvaise gouvernance » fausse la compétition entre les entreprises certifiées et les autres, les opérateurs « historiques » payent aussi des investissements insuffisants dans l’innovation technique et le marketing. Contrairement à une idée reçue, la majorité du bois africain aujourd’hui exportée est transformée localement. Si certaines entreprises, notamment italiennes, ont su se différencier en proposant des produits sophistiqués et attractifs, la plupart des transformateurs restent concentrés sur des « commodités », c’est-à-dire des sciages de taille standard, des bois déroulés pour les placages ou du contreplaqué. Vendre des commodités, c’est se condamner à rester « price taker », à dépendre des cours internationaux des bois et des préférences changeantes des acheteurs.  Et ces derniers se tournent volontiers vers les bois asiatiques, voire les bois tempérés ou boréaux, quand les prix des bois africains grimpent exagérément à leurs yeux.

Fabriquer des produits finis, valoriser intelligemment les sous-produits du bois, trouver des utilisations appropriées aux espèces abondantes, mais faiblement rémunératrices (en les plaçant, par exemple, au cœur des contreplaqués, comme les industriels d’Asie le font avec du bois de peuplier enserré dans des feuilles de placage d’essences « nobles ») constituent des voies possibles pour retrouver la valeur ajoutée qui tend à se dissiper avec la raréfaction des essences traditionnelles qui ont permis l’essor de l’industrie africaine du bois. Optimiser la chaîne de valeur, cela peut signifier également valoriser les déchets de bois à travers des processus de cogénération, dès lors que le contexte s’y prête et que la production de bois mensuelle est suffisamment élevée pour rentabiliser l’opération. S’il ne faut pas sous-estimer les difficultés de telles évolutions dans des pays où les infrastructures sont défaillantes, où le personnel qualifié manque cruellement à l’appel et où les surcoûts sont légion, il reste que certaines des entreprises européennes aujourd’hui en difficulté n’ont sans doute pas su investir de manière avisée les bénéfices confortables qu’elles ont réalisés lors de périodes plus fastes.

L’industrie du bois africain est condamnée à une telle « sortie par le haut » du fait notamment des débouchés restreints des marchés domestiques. Les coûts de production du bois industriel n’ont cessé de croitre depuis deux décennies, du fait des normes d’aménagement, de la fiscalité ou du coût des différents cahiers des charges mis en place par les pouvoirs publics. D’un autre côté, le pouvoir d’achat des consommateurs africains ne progresse guère, voire s’effrite. Si, dans les années 1980, les transformateurs industriels du bois au Cameroun écoulaient entre un quart et un tiers de leur production sur le marché intérieur, cette proportion est devenue presque insignifiante une vingtaine d’années plus tard. C’est le « secteur informel », composé de scieurs artisanaux opérant généralement dans l’illégalité, qui fournit les marchés domestiques en croissance des pays africains. En RD Congo, ces artisanaux mobilisent nettement plus de bois que l’industrie formelle. Quant aux marchés sous-régionaux africains, ils sont en croissance continue mais ne sont guère rémunérateurs, car, là aussi, la concurrence des bois artisanaux, objet de trafics frontaliers intenses (par exemple entre le Cameroun et le Tchad), tire les prix vers le bas.

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