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LES BIOTECHNOLOGIES VEGETALES, PILIERS DE LA SECURITE ALIMENTAIRE EN AFRIQUE

Tout au long du 21ème siècle, la croissance de la production agricole en Afrique reposera sur des gains de productivité importants. Les biotechnologies végétales qui accélèrent le processus de sélection pour obtenir plus rapidement des variétés de plantes dotées des caractères souhaités seront une aide importante pour y parvenir.

1ère PARTIE

IMPOSSIBILITE D’ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE CROISSANCE SANS RECOURS AUX BIOTECHNOLOGIES VEGETALES

La croissance de la production agricole africaine nécessaire pour améliorer le taux d’autosuffisance alimentaire du continent reposera sur des cultures locales plus productives.

Selon l’OCDE, l’organisation de coopération et de développement économique, la production de racines va atteindre 4,850 millions de tonnes en 2031, soit 900 000 tonnes de plus qu’en 2019-2021.

Les variétés plantées devront être en mesure de s’adapter à l’évolution du climat et à ses excès. Les productions de céréales et de légumineuses croitront aussi de 20 % durant cette période grâce à des gains de productivité élevés de près de 2 % par an. Comme la population africaine est amenée à doubler d’ici 2050, les gains de productivité devront se poursuivre chaque année.

Sans le recours aux biotechnologies végétales, les objectifs de croissance de ces productions sont inatteignables.

« Les biotechnologies végétales aujourd’hui utilisées font partie de la gamme d’outils pour la sélection mis au point au fil des innovations, de l’évolution des technologies et des connaissances scientifiques, explique Georges Freyssinet, président de l’AFBV, l’association française des biotechnologies végétales. Elles sont complémentaires et sont toutes utilisées avec l’idée de créer plus rapidement de nouvelles variétés de plantes adaptées au climat, plus résistantes aux pathogènes et agresseurs, plus productives et moins gourmandes en intrants.

Georges Freyssinet, président de l’association française des biotehnologies végétales

Georges Freyssinet, président de l’association française des biotehnologies végétales

Les biotechnologies végétales au service de la sélection

Les biotechnologies végétales employées en sélection végétale peuvent être classées en fonction des trois modes opérationnels identifiés dans le processus de sélection.

  • L’augmentation de la variabilité génétique

En plus des croisements au sein d’une espèce, les biotechnologies offrent trois approches possibles :

  • la mutagenèse naturelle ou induite ;
  • la transgénèse qui permet d’introduire de nouveaux gènes, de nouveaux caractères, dans la plante
  • et l’édition génomique ou mutagenèse ciblée qui permet de modifier un gène présent pour qu’il confère un nouveau caractère
  • La rapidité de transfert du caractère recherché
    Dans cette catégorie on peut citer la culture in vitro, le micro-bouturage ou l’haplodiploïdisation.
    - La culture in vitro et le microbuturage accélèrent les cycles végétatifs sans passer par le stade floraison et le stade graines.
    - Par microbouturage, on multiplie aisément des plantes hybrides identiques. C’est aussi un mode de multiplication aisé pour les plantes qui ont une descendance faible.
    - L’haplodiploïdisation est une méthode utilisée pour fixer plus rapidement le matériel génétique en cours de sélection. Elle repose sur l’obtention de plantes haploïdes (n) à partir des organes mâles ou femelles suivi du doublement du stock chromosomique (2n).
    Par haploïdiploïdisation, le gène muté ou introduit est ensuite doublé en une génération.  Il est  ainsi stabilisé en une génération sans avoir recours à des back cross.
    Auparavant, pour stabiliser les génomes des plantes dotées de nouveaux caractères, il fallait opérer six à huit croisements successifs (ou back-cross).
  • L’identification de la plante d’intérêt
    Différentes techniques permettent d’isoler les plantes qui présentent des caractères recherchés une fois le croisement obtenu.
    - Les marqueurs moléculaires repèrent ces caractères parmi le génome de la plante. Avec le marquage moléculaire on peut suivre le caractère au cours des descendances.  Si on couple le suivi du caractère par marqueurs avec les back-cross on obtient la plante intéressante en 2 à 3 générations au lieu de 6 à 8
    - On réalise aussi des phénotypages à haut débit en cultivant les plantes à tester dans de nombreuses parcelles d’essais. Il s’agit en fait de repérer les plantes les plus intéressantes qui se développent.  Grâce aux outils de mesure très précis aujourd’hui disponibles, on peut réduire la taille des parcelles d’essai et multiplier leur nombre.
    - Des tests de résistance in vitro de morceaux de plantes aux molécules cibles (toxine de champignon par exemple), complémentés par des cultures en parcelles, font aussi partie de la batterie des technologies employées pour identifier les plantes d’intérêt.
vue panoramique d’un champ de manioc, de maïs et de millet (@ Nieuwenkampr)

vue panoramique d’un champ de manioc, de maïs et de millet (@ Nieuwenkampr)

Accélération de la sélection végétale 

A l’exception de la transgénèse, l’ensemble des biotechnologies présentées accélère seulement le processus de sélection pour obtenir plus rapidement des variétés de plantes dotées des caractères souhaités. Elles valorisent seulement le patrimoine génétique des plantes qui existe dans la nature.

Les biotechnologies autorisées et employées n’introduisent pas de gènes exogènes. Et surtout, elles sont utilisées sans faire débat.

Ces biotechnologies végétales se distinguent en cela des plantes génétiquement modifiées PGM.  Celles-ci avaient constitué en leur temps, à la fin du 20ème siècle, un saut technologique car il s’agissait alors d’élargir la variabilité génétique des plantes cultivées en leur conférant de nouveaux caractères en les dotant de nouveaux gènes pouvant provenir d’une autre espèce.

Depuis le début du 21ème siècle, les technologies d’édition génomique ouvrent de nouvelles possibilités pour accélérer le processus de sélection.  Seront-elles mieux accueillies que les technologies de transgénèse ?

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Le pastoralisme a-t-il un avenir en Afrique?

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Agroécologie au cœur de la bio-économie

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2020/06/Dossier-Willagri-06-20.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

En langage courant et concrètement, on pourrait dire que la bio économie vise à créer de la valeur à partir de la photosynthèse. Elle cherche à valoriser la biomasse pour les usages du quotidien dans nos sociétés modernes, l’alimentation bien sûr mais également des usages industriels ou du recyclage. Ainsi des coproduits de l’agriculture deviennent de plus en plus une matière première renouvelable pour l’industrie notamment dans les secteurs de l’énergie, la chimie, la construction…

Finalement cette approche, très à la mode de la bio économie, modernise une dimension très ancienne de l’agriculture remontant à la période d’autarcie des campagnes. Avant le développement du commerce à grande échelle, dans les territoires, l’agriculture produisait non seulement l’alimentation mais aussi l’énergie nécessaire à la vie domestique et à la force motrice. Elle élevait des chevaux pour la traction et cultivait des céréales pour les nourrir.  Elle fournissait également une partie importante des matériaux nécessaires à l’activité artisanale ou industrielle. Par exemple le lin, le chanvre, la soie, la laine pour l’industrie textile, la graisse ou les huiles pour l’industrie chimique. Il en allait de même pour une partie des matériaux de construction (bois, paille …).

Cette nouvelle approche d’une réalité ancestrale établit en quelque sorte la liaison, la connexion entre l’agriculture, la forêt, la mer et l’industrie. La commission européenne a ainsi pu dire «la bio économie peut produire du combustible à partir d’algues, recycler les plastiques, transformer des déchets en mobilier ou en vêtements neufs, élaborer des engrais biologiques à partir de sous-produits industriels ».

Dans la notion de bio-économie il y a de manière prégnante la notion de système, de cycle, de globalité, de transversalité, de recyclage. C’est également une approche dynamique. On est dans l’idée de l’économie circulaire. S’intéresser à la bio économie revient en effet à étudier les chaînes de valeur directement ou indirectement liées la photosynthèse pour en augmenter l’efficacité. Cela passera souvent par le développement d’hybridations, de synergies entre ses chaînes de valeur et donc au final par des efforts pour fluidifier leurs interrelations. On perçoit assez rapidement, derrière ces interrogations qui intègrent une forte dimension transversale, la notion de territoire. Sans être directement relié au concept de bio économie, il en constitue à la fois un support physique et relationnel. Le territoire constitue donc un formidable accélérateur potentiel de la bio-économie, la dimension locale étant consubstantielle de la circularité économique. On retrouve d’ailleurs souvent des clusters, des écosystèmes entrepreneuriaux construits autour de ces idées.

On a donc affaire à un concept très global. Il dessine une économie durable car utilisant les ressources de la biomasse, autrement dit une matière issue de la photosynthèse. C’est par nature une économie renouvelable et vertueuse pour l’environnement dans la mesure où elle est produite de manière écologique. Rappelons que la photosynthèse fonctionne selon le principe suivant : grâce à l’énergie lumineuse le chloroplaste capte et transforme le CO2 de l’air en matière organique à base de carbone et rejette de l’oxygène dans l’atmosphère. Au plan biochimique, c’est exactement le cycle inverse de celui de la respiration.

La bio économie constitue donc un ensemble complexe qui met en relation plusieurs systèmes de production : un système primaire de productions agricoles, sylvicoles ou aquacoles, un secteur secondaire de transformation industrielle. A cela s’ajoute sans doute un secteur tertiaire de services d’animation, de mise en relation et de financement. C’est une approche qui décloisonne, crée des relations entre différents secteurs d’activité fonctionnant traditionnellement en silos. Pour une bonne part, les processus de la bio économie font ainsi converger des connaissances de biologie et des sciences de la vie avec de l’ingénierie chimique et biochimique, deux secteurs qui ont longtemps été trop séparés.

Cela se fait en cohérence avec la triple performance économique, sociale, et environnementale du développement durable.

Partant de l’économie du vivant, cette notion d’économie biosourcée ou de bio économie recoupe donc de multiples dimensions dont le point de départ est toujours la photosynthèse donc en grande partie la production agricole. Dans le cycle de la bio-économie circulaire elle intervient dans deux directions opposées. D’un côté l’agriculture permet de recycler certains sous-produits ou déchets industriels (drèches de brasserie, écumes de sucrerie, déchets verts, gadoues urbaines …). A l’inverse l’industrie pourra utiliser des produits de l’agriculture. Cela concerne l’énergie notamment le biogaz. On considère aujourd’hui en France que la bio énergie représente la moitié des énergies renouvelables. Il y a aussi tout le secteur des matériaux bio-sourcés et de la chimie verte, ces éléments chimiques, ces molécules issus de la biomasse. Elles ont souvent des caractéristiques physico-chimiques particulières d’un grand intérêt pour certaines industries (fleurs pour la parfumerie mais aussi chanvre pour l’isolation, féculerie, amidonnerie, bioplastiques...). Cela peut également concerner des coproduits tels que les résidus animaux brulés et utilisés en cimenterie.

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