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La diversité de la production alimentaire locale et régionale est positivement associée à la diversité alimentaire des ménages dans les zones rurales d'Afrique. En moyenne, les fermes produisent 5,5 aliments.

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L’administration Trump maintient le programme d’aide alimentaire aux pays pauvres

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Éradiquer la faim, l’appel de 150 prix Nobel

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Les banques de conservation des semences protègent la biodiversité

La diversité végétale est une promesse d’avenir. Les experts s’accordent sur l’importance de la biodiversité dans la survie des espèces, dont la nôtre. Un cinquième de la flore mondiale est.

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La Chine sécurise son approvisionnement en eau

Les besoins en eau de la Chine sont à l’échelle du pays. Pour maintenir sa croissance, elle doit assurer son approvisionnement en eau, parfois au détriment des pays voisins. Des.

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L’agriculture africaine est dramatiquement sous-assurée

Les exploitations de moins de 2 hectares sont majoritaires sur le continent africain. Celles-ci sont particulièrement sensibles aux événements climatiques et autres dommages aux cultures. Elles pourraient considérer l’assurance indicielle.

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Peste porcine : création d’un groupe d’experts

Les Ministres de l’Agriculture, français et italien, ont annoncé la création d’un pôle d’expertise commun en vue de lutter contre la diffusion de l’épidémie de peste porcine africaine (PPA). Ce.

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L’accaparement des terres menace la sécurité alimentaire

L’accaparement des terres n’est pas un problème purement africain. Partout dans le monde, les surfaces arables sont progressivement et discrètement acquises par des grands groupes qui opèrent dans le domaine.

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Limiter l’impact des catastrophes naturelles sur l’agriculture

Dans une récente publication, la FAO a mis en évidence l’impact des catastrophes sur le monde agricole et la nécessité d’organiser un écosystème global plus durable et plus résilient. Les.

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L’OCDE et la FAO anticipent des hausses de la production et de la demande de viande dans les pays émergents. Afin de combattre la malnutrition, la FAO et d’autres organisations.

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Après une levée de fonds de 100 millions d’euros, le géant de la biotechnologie continue son développement dans l’industrie des protéines d’insectes. Dans les Ardennes (France), l’entreprise a construit une.

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Épizootie en France

Les cas de maladie hémorragique ont triplé ces dernières semaines sur le territoire français.  En cause ? Un virus transmis par un moucheron et qui touche plus particulièrement les bovins et.

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De récentes recherches menées par une équipe de l’Institut français de Recherche en Horticulture et Semences (IRHS) ont mis en évidence un lien entre le poids des graines et leur.

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Le Kenya victime d’une famine due au réchauffement climatique

La famine est une menace récurrente en Afrique, elle frappe sévèrement les populations en raison de facteurs multiples. Celles-ci font face à de nombreux défis qui menacent leur sécurité alimentaire, allant.

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Le réchauffement climatique met en péril les réserves d’eau.  La gestion mutualisée et équitable de cette ressource garantit la production de denrées dans les zones les plus pauvres. Houssine, producteur.

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Plan de déminage des terres agricoles ukrainiennes

L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) vont collaborer au déminage des terres agricoles ukrainiennes. Elles profiteront de l’expertise de la Fondation.

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Le 30 juin dernier à Rome, les ministres de l'agriculture de l’Union africaine, leurs homologues de l’Union européenne et des représentants de la société civile se sont réunis lors de.

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Le dessalement d’eau, bénéfices et impact environnemental

Garantir l’approvisionnement en eau constitue un défi majeur pour l’ensemble des États. Les pénuries impactent lourdement la vie des populations ou le développement économique des régions. Le changement climatique, le.

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En mars dernier, les acteurs du programme Équité (Afrique de l’Ouest) se sont réunis pour contrôler l’état d’avancement des projets du programme Équité et orienter les actions futures. Après quelques.

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Des semences efficaces contre la sécheresse

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Bataille de l’eau en Asie centrale

L’Afghanistan a décidé de s’approprier une partie des ressources en eau issues des cours d’eau qui traversent le pays, et ce, au détriment des pays voisins impuissants. Il y a.

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Le biocarburant, une aubaine en trompe-l’oeil

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Dans un contexte de grippe aviaire persistante, la perspective d’un vaccin efficace rassure et offre une alternative aux abattages et confinements qui mettent en difficulté la filière avicole. L’Institut de.

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Le Salon International de l’Agriculture 2023 (SIA) vient de fermer ses portes, il a accueilli 40.000 professionnels et plus de 600.000 visiteurs. L’évènement est l’occasion de débattre du devenir de.

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Un cas de vache folle au Brésil

Mi-février, le Brésil a décidé de cesser d’exporter la viande bovine à destination de la Chine après la découverte d’un cas de vache folle dans son cheptel. Cette décision répond.

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Des risques liés à la résistance grandissantes aux antimicrobiens pèsent sur la santé des hommes et sur le système de production alimentaire. Devant l’insuffisance des initiatives politiques ou industrielles, la.

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Pour George Arthur Forrest, né au Congo en 1940, l’entrepreneuriat est un levier de challenges et de réussites. Fils et frère d’entrepreneurs, il a suivi ses études en Belgique avant.

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Le biocarburant menace-t-il la sécurité alimentaire ?

Remettre en question la fabrication de biocarburant pour assurer la sécurité alimentaire, c’est opposer l’environnement à l’homme selon Françoise Labalette, responsable économique chez Terres Univia. L’énergie est aussi un levier.

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Terr’Africa veut dynamiser les productions locales africaines

Pathe Amath Sene travaille pour le Fonds international de développement agricole des Nations unies (Fida) en tant qu’expert climatique et environnemental en Afrique de l’Ouest. Sa préoccupation est la sécurité.

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Les propositions de construire une filière agroalimentaire plus raisonnée sont souvent associées à un risque d’insécurité alimentaire pour les pays émergents ou à une privation pour les pays développés. Accompagner.

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$10 millions pour la transformation des noix de cajou en Afrique

Créé en 1980, Finnfund est un fonds d’investissement public finlandais qui soutient des projets portés par des institutions privées dans les pays en voie de développement. L’entreprise a récemment accordé.

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Apprendre à mieux traiter les animaux grâce aux vocalises

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Cultiver pour résister à l’invasion russe

Ivan est agriculteur à Zalyvantchina en Ukraine. A intervalles réguliers, il délaisse son champ pour venir surveiller le checkpoint de fortune installé par les habitants pour protéger leur village de.

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L’avenir de la filière agrumes africaine est tributaire de la Russie

Sur les dix dernières années, la Russie est devenue un acteur incontournable concernant la filière agrume africaine. Elle a permis à des producteurs et exportateurs africains de croître et de.

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La guerre en Ukraine et la sécurité alimentaire en Afrique Par : Noureddine Radouai

Par : Noureddine Radouai Il n'y a pas de bon moment pour lancer une guerre. Les conflits armés sont toujours horribles à tout moment. Cependant, la guerre en Ukraine a.

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Loop Mission, recycler les surplus agricoles.

David Côté et Julie Poitras-Saulnier, fondateurs de Loop Mission, assurent avoir inventé un concept plus qu’un produit. Certes, Loop Mission s’est fait connaître en fabriquant des jus de fruit à.

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Les 3 C – Covid, Conflit, Climat – aggravent l’insécurité alimentaire

Entre les conflits, la crise sanitaire et les changements climatiques, l’éradication de la faim prend des allures de chimère. La multiplication des crises augmente considérablement le nombre de décès liés.

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Selon les Nations-Unies, le nombre de personnes n’ayant pas accès à une alimentation suffisante représente presque un tiers de la population mondiale. La situation empire: en 2020 la dégradation est.

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Les cours des céréales poursuivent leur ascension

La baisse des stocks de blé, maïs et soja provoquent une hausse générale des cours sur les marchés. A la bourse de Chicago, ces trois céréales ont enregistré une forte.

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Outils et stratégies de lutte contre la faim

La pandémie a doublement impacté les victimes de la faim dans le monde. D’une part elle les a fragilisées en les privant de leur revenu habituel, d’autre part, elle les.

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Un maïs résilient

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Le marketing se saisit des inquiétudes citoyennes sur la sûreté alimentaire

Les industriels de l’industrie agro-alimentaire saisissent l’opportunité de la fronde citoyenne pour une alimentation plus saine pour communiquer sur le sujet. L’entreprise Bonduelle, géant de la conserverie, né en 1926,.

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Les startups bousculent l’industrie agroalimentaire

Pour renforcer leurs stratégies de développement, les acteurs de l’agroalimentaire font désormais appel aux startups. Elles cernent finement les attentes des consommateurs et développent des savoir-faire spécifiques jusqu’à représenter une.

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L’AGRICULTURE, SOFT POWER DES ÉTATS

Aujourd’hui, l’agriculture exploite 50% des terres mondiales, une part croissante depuis les années 60. L’évolution des habitudes alimentaires et l’augmentation de la demande due à la croissance démographique en sont.

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LA CRISE DU COVID FAIT VACILLER L’AGRICULTURE AFRICAINE

La pandémie a réveillé l’Afrique et lui a rappelé la nécessité de repenser son agriculture et son économie, pour réduire sa dépendance aux importations et à l’insécurité qu’elle génère. Cette.

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VERS UNE CRISE ALIMENTAIRE PROVOQUÉE PAR LA FLAMBÉE DES COURS DES DENREES AGRICOLES

On sait que 13 millions de kilomètres carrés sont des terres agricoles aux mains de 600 millions d’exploitations pour 10.000 milliards de dollars de valeur marchande (Food and Land Use.

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LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE À L’ÉPREUVE DU COVID-19

Fin décembre 2019, le virus apparaît et balaye les principes qui régissent les marchés de la consommation des biens, services et denrées alimentaires. Et comme si cela ne suffisait pas,.

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LA HAUSSE DES PRIX ALIMENTAIRES STIMULE UNE DEMANDE RECORD DE FERTILISANTS

Des prix alimentaires au plus haut depuis les six dernières années et des agriculteurs décidés à produire plus, le contexte est pleinement favorable au marché du fertilisant. Évalué à presque.

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AGRICULTURE ET ALIMENTATION, SCÉNARIOS POUR UN MONDE MEILLEUR

Deux milliards au début du siècle dernier, presque huit milliards aujourd’hui. La croissance démographique de notre planète suit une courbe exponentielle, en apparence incontrôlable et menaçante. La surconsommation impacte une.

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A SINGAPOUR, ON CULTIVE SUR LES TOITS

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La FAO - Rapport 2020 sur le suivi des progrès accomplis dans le cadre des indicateurs des ODD liés à l’alimentation et à l’agriculture

Selon le forum politique de haut niveau pour le développement durable le monde ne sera pas en mesure d'atteindre la plupart des objectifs de développement durable (ODD) pour l'alimentation et.

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Elevage de poulets aux algues et insectes

La chaîne de restauration rapide sud-africaine  Nando – 930 points de vente dans le monde - projette  de nourrir les poulets qu’elle sert à à ses clients avec des algues.

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Les racines économiques et sociales de la guerre au Sahel

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2020/02/Dossier-Willagri-03-20-1.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

En ce début de décennie la France est engagée depuis 7 ans dans une guerre au Sahel dont on voit mal l’issue. L’objectif de cette analyse est de rappeler qu’après la guerre du désert focalisée sur le nord Mali, l’expansion djihadiste vers le sud et la multiplication rapide des actions armées depuis 3 ans dans les zones agricoles du centre du Mali, du nord et de l’est du Burkina et du nord-ouest du Niger se déroule dans un environnement de pauvreté, de fragilités et de piètre gouvernance locale. L’agriculture y est fragile, peu productive, menacée par le réchauffement climatique et la sécurité alimentaire incertaine. Certes les racines du (des) conflits en cours sont loin d’être essentiellement économiques. Interviennent en effet des perceptions d’injustice de la part de certaines communautés ou individus, un besoin de sécurité dans un contexte où presque tout le monde est armé, la volonté de vengeance après des exactions des forces armées nationales ou de groupes d’autodéfense, la tentation de poursuivre différemment le brigandage pour d’anciens coupeurs de route et enfin la dimension religieuse qu’il ne faut pas minimiser. L’analyse portera sur les trois pays qui sont au cœur de cette guerre, le Mali, le Burkina et le Niger.

Une caractéristique du déplacement du centre de gravité du djihadisme au Sahel vers le sud, est son articulation avec des conflits locaux larvés souvent anciens qui ont en quelque sorte sédimenté et dont la base est souvent économique. L’arrivée de noyaux djihadistes dans ces environnements difficiles et conflictuels, véritables barils de poudre, a servi et sert encore d’étincelle. Cette guerre du Sahel se présente finalement tant dans le centre du Mali qu’au Burkina, et ceci au-delà de son affichage djihadiste, comme un ensemble d’insurrections paysannes[1] et de conflits intercommunautaires. Ces conflits sont liés à une démographie incontrôlée, un sous-emploi massif, des dégradations environnementales, des problèmes fonciers ou à des difficultés économiques et sociales qu’une meilleure gouvernance locale et des programmes de développement adaptés auraient peut-être pu désamorcer.

Des économies marquées par le sous-emploi

Toute cette région sahélienne souffre en premier de son enclavement. Les ports du golfe du Bénin sont à plus de 1000 km et de nombreux obstacles liés au mauvais entretien des infrastructures et aux contrôles routiers licites et illicites entravent les échanges régionaux. Le secteur privé est très faible par suite de cet enclavement, de l’étroitesse du marché intérieur, de coûts des facteurs élevés et d’un environnement des affaires défaillant. Le développement industriel reste très limité en dehors de la transformation primaire des produits agricoles (égrenage du coton - rizeries) et de l’uranium du Niger qui est en crise. La faiblesse de l’industrie et du secteur privé provoque un sous-emploi urbain généralisé et le développement d’un secteur artisanal et de services informel à très faible productivité. La révolution des TIC est par contre en cours avec une rapide pénétration du téléphone. Ces pays peuvent jouer un rôle de nœuds de communication régionaux entre le golfe du Bénin, en particulier la Cote d’Ivoire et le Nigéria avec le Maghreb. Mais cette activité est pour l’instant limitée à un commerce portant sur des biens présentant de forts différentiels de prix en particulier avec l’Algérie (fuel, pâtes alimentaires, téléviseurs, etc.)  le transport des migrants, ou des activités franchement illicites (armes de Libye, cocaïne provenant d’Amérique latine, cigarettes du moyen orient, hashish provenant du Maroc …)

Une démographie hors de contrôle alimente une bombe sociale

La démographie qui est absolument hors de contrôle avec des taux de fertilité extrêmement élevés (de l’ordre de 7) et qui n’ont pratiquement pas changé depuis les indépendances, bloque ces pays dans une trappe à pauvreté. Le cas le plus inquiétant est certainement celui du Niger où la population est passée de 3 millions à l’indépendance à 21 millions aujourd’hui. Or le taux de croissance de la population augmente et atteint 4 % par an ce qui constitue un record mondial. Les perspectives à horizon 2035 pour ce pays (avec un minimum de 40 millions d’habitants) sont très inquiétantes au regard du potentiel agricole ou industriel. A l’horizon 2050 elles sont franchement angoissantes (de 60 à 89 millions d’habitants selon l’évolution du taux de fécondité). Cette démographie induit dans tous les pays des charges sociales insupportables en particulier en matière de santé et d’éducation, face aux cohortes de jeunes qu’il faut scolariser chaque année. Malgré des efforts budgétaires considérables et une rapide augmentation des taux brut de scolarité l’enseignement en milieu rural est très peu performant et inadapté ; la couverture sanitaire est insuffisante et de médiocre qualité.

Une agriculture fragile à très faible productivité

Le pays le moins bien doté en capacités de productions agricoles est le Niger dont la zone agricole est extrêmement restreinte (8% du territoire), le Mali bénéficiant en revanche d’un important potentiel en matière d’irrigation dans le delta intérieur du fleuve Niger. Au Burkina la question foncière devient particulièrement aigue et nourrit le conflit largement perçu localement comme un affrontement entre paysans Mossis et éleveurs Peulhs (ce qui correspond à une vision très simplifiée). Toute cette région souffre d’une économie à très faible productivité, essentiellement fondée sur une agriculture extensive soumise à des chocs climatiques récurrents. Cette agriculture dont vit selon les pays de 70 à 80 % de la population reste ainsi une activité très aléatoire. Par suite de ces aléas climatiques, l’intensification de l’agriculture pluviale est pour l’instant très risquée et peu rentable en dehors des périphéries urbaines et des zones irriguées et la consommation d’intrants chimiques est extrêmement faible (6 à 10 kg /ha). La production irriguée est certes en rapide développement, mais son impact sur la sécurité alimentaire reste et restera sauf au Mali marginal. Enfin l’avenir du pastoralisme transhumant est incertain face à l’extension vers le nord des zones de cultures et la disparition des jachères.

Une activité agricole très aléatoire

Malgré ces handicaps, la production agricole dans ces trois pays a globalement suivi les besoins d’une population en croissance extrêmement rapide, ce qui est remarquable vu ces conditions agro-climatiques défavorables. Même au Niger cette croissance agricole s’est globalement maintenue mais a toutefois été extrêmement volatile à cause de la vulnérabilité d’un secteur dépendant d’une pluviométrie très irrégulière. Ainsi, au cours des dernières années, la croissance agricole au Niger a connu des variations extrêmes (+16,2% en 2008, -9,5% en 2009, +16,7% en 2010 et -3,7% en 2011). Outre leurs effets immédiats sur la production du secteur et la consommation des ménages agricoles, l’impact de ces chocs continue à se faire sentir pendant plusieurs années, en décapitalisant les exploitations agricoles et les privant de leurs outils productifs, en entrainant des pertes fiscales et en devises pour le pays (dues à la diminution des exportations et l’augmentation des importations de denrées alimentaires) et en détournant des ressources financières substantielles pour gérer les crises au lieu de financer le développement du pays.

Une pauvreté accentuée par la démographie

Malgré cette bonne croissance agricole, la pauvreté qui a diminuée en pourcentage a augmenté en termes absolus dans ces trois pays. Au Mali il est remarquable de souligner que la pauvreté est plus marquée dans les zones à fort potentiel agricole (manifestement mal valorisé) comme Mopti ou Sikasso que dans les régions semi désertiques comme Kidal et Gao qui vivent largement des divers commerces et trafics transsahariens, ou que la région de Kayes qui bénéficie d’importants transferts des migrants. Au Niger neuf pauvres sur 10 se trouvent en zone rurale. Or contrairement à ce que l’on pourrait attendre, les zones les plus au sud, bénéficiant d’une meilleure pluviométrie, présentent des niveaux de pauvreté parmi les plus élevés du pays (certains cantons des régions de Tillaberi ou de Maradi connaissent ainsi un taux de pauvreté supérieur à 70%).


Un des facteurs déterminants du niveau de pauvreté rurale semble donc avoir été la forte augmentation de la densité de population dans le sud qui a réduit la superficie des exploitations et donc la production agricole et les revenus de chaque ménage. [1] Il faut noter que les régions où l’incidence de la pauvreté est la plus forte sont celles où la part de la population engagée dans l’agriculture est la plus forte et où la taille des familles et les ratios de dépendance sont aussi élevés. Les grandes familles tendent à être les plus pauvres, ce qui semble indiquer que bien que les activités agricoles exigent une main d’œuvre importante, l’accès de plus en plus difficile au capital foncier à cause de la pression démographique rend la productivité marginale de cette main d’œuvre de plus en plus faible.

Des relations sociales intercommunautaires fragilisées par la démographie


Le système de production agricole extensif est fondé sur des rotations impliquant de longues jachères habituellement fertilisées par des troupeaux transhumant. Il était bien adapté et probablement optimal dans un contexte de très faible densité de population. Il était encore viable pour des densités atteignant environ 40 hab /km2. Mais dans les régions où la pluviométrie permet l’agriculture pluviale sans risques excessifs, (plus de 350 mm), les densités dépassent fréquemment 100 voire 150 hab/km2. Dans ces conditions, faute d’espace, les durées de mise en jachère diminuent, et dans les zones les plus peuplées les jachères disparaissent au détriment de la fertilité des sols. La réduction et disparition des jachères sont désormais une source de conflits constants entre agriculteurs et éleveurs dont les parcours sont bloqués par l’extension agricole.  Les frictions habituelles entre communautés s’aggravent désormais par suite de la circulation des armes. Tant les éleveurs que les agriculteurs forment au Mali et au Burkina des groupes d’auto-défense qui procèdent à des règlements de comptes entre communautés aboutissant dans certains cas à des massacres. Les mosaïques ethniques d’une grande complexité compliquent singulièrement la résolution pacifique de ces conflits.

Une agriculture menacée par le réchauffement climatique

Dans ces conditions il ne faut pas s’étonner de conditions de vie rurale particulièrement misérables. Les villages ont très rarement accès à l’électricité[1] et souffrent du manque d’entretien des pistes d’accès. Or en dehors des opérations cotonnières qui au Mali et au Burkina sont des succès, il n’y a ni mécanisme ni institution permettant d’agir rapidement et massivement sur les conditions de vie en milieu rural. Point particulièrement préoccupant, le déplacement historique des isohyètes vers le sud et le réchauffement climatique menacent cette agriculture à l’horizon 2035 en accroissant le caractère aléatoire des pluies. Ainsi, les pertes de rendement attendues sont de l’ordre de 20 à 30 % pour le mil et le sorgho.

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Des terres agricoles disponibles en Afrique subsaharienne ?

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2020/01/Dossier-Willagri-01-20-FR.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

Les projections sur les potentialités de l’agriculture de l’Afrique subsaharienne qui appuient les opérations foncières à grande échelle qui s’y déploient, reposent sur une rhétorique du « continent vide », adaptée pour fonder les politiques agricoles mais aussi pour justifier toutes les convoitises. Cette thèse de l’existence de « ressources dormantes » qui serait d’environ un milliard d’hectares en surfaces agricoles utiles est erronée. Cet article introduit le concept de Disponibilité réelle en terres agricoles et prend en considération l’ensemble des contraintes qui pèsent sur le foncier afin d’évaluer les surfaces susceptibles d’être effectivement consacrées à l’agriculture.

Les hypothèses des projections de production les plus optimistes s’appuient sur la rhétorique de l’Afrique riche de « ressources foncières dormantes », « vacantes et sans maîtres ». Il y aurait une abondance de terres disponibles, non affectées et n’attendant qu’à être mises en valeur. Déjà une cinquantaine de millions d’hectares de terres arables ont fait l’objet de transactions, entre 2000 et 2018, au bénéfice d’intérêts étrangers pour 90 % d’entre elles (Oakland Institute, 2019). Elles seraient concentrées dans certaines régions particulièrement favorisées en matière de fertilité des terres, d’accès à l’eau et d’infrastructures de transport.

Cette rhétorique est aussi bien adaptée pour répondre la question de la capacité de l’Afrique à occuper une population active agricole qui a toutes les chances d’augmenter d’environ 330 millions de personnes sur les 40 ans qui séparent 2010 à 2050 et de son aptitude à couvrir par elle-même ses besoins alimentaires par l’exploitation de ses disponibilités foncières.

La réalité est plus complexe. La disponibilité foncière est une notion relative dans un continent où se superposent divers modes d’appropriation et d’usage, mais aussi marqué par de fortes contraintes agronomiques et écologiques.

Une connaissance robuste et détaillée des disponibilités agricoles demeure indispensable pour estimer les potentialités des productions comme les possibilités d’installation des nouveaux arrivants. Sur la base de nouvelles estimations et d’une analyse plus exigeante, ce dossier reprend un précédent article de Willagri (20 novembre 2017), « intitulé le mythe de l’abondance des terres arables en Afrique », et tente de répondre à trois questions : Peut-on évaluer les vraies disponibilités en terres agricoles ? Peut-on identifier les contraintes qui s’opposent à leur extension ? Et entrevoir les dynamiques en jeu associées à la « mise sur le marché » du foncier africain ?

Le disponible, l’exploité et l’inexploité

  Afin d’évaluer les surfaces susceptibles d’être consacrées à l’agriculture en Afrique au Sud du Sahara, introduisons la notion de disponibilités en terres en distinguant 5 soldes successivement :

  • Le total, qui correspond à la surface terrestre disponible totale ;
  • L’utile, après soustraction des zones incultes ou habitées ;
  • Le potentiel, après soustraction des forêts et des aires protégées :
  • l’exploité qui fait actuellement l’objet d’une exploitation agricole ;
  • enfin le solde exploitable qui correspond à la surface agricole effectivement disponible et non cultivée, biologiquement utile et économiquement viable sans coûts excessifs pour la société comme pour l’environnement.

Prenons à présent pour en faire la mesure les données de la récente étude du Bauhaus Luftfahrt de Munich (Riegel, Roth et Batteiger, 2019) établis sur la base des données géospatiales à haute résolution pour estimer les superficies dévolues à différents types d’utilisation du sol, complétées par celles l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAOSTAT)[1].

L’approche est dite « résiduelle », en ce sens où sont progressivement identifiés les superficies qui ne sont pas disponibles pour l’agriculture, permettant ainsi de faire varier le solde si des changements sont opérés dans chacune des rubriques.

Avec un total de 2 456 millions d’hectares, le sous-continent subsaharien est vaste.

Les superficies considérées comme utiles, c’est-à-dire virtuellement susceptibles d’être consacrées à une activité économique, quelle qu’elle soit, couvrent près 1 537 millions d’ha de cet ensemble[2], après retrait des eaux continentales, des terres considérées comme incultes parce qu’affectées par la désertification et des zones de peuplement habitées, les villes, les voies de transport, etc. (ELD-UNEP, 2015 ; Riegel et al., op.cit.).

Pour obtenir le potentiel, il faut ôter les forêts (677 mha) et les aires protégées (155 mha[3]), reconnues pour leur valeur écologique et dont l’exploitation à des fins agricoles nuirait gravement aux équilibres environnementaux[4].

Au sein du solde disponible potentiel, celles effectivement déjà exploitées, mises en culture annuelle et pérenne, représentent environ 240 millions d’hectares (OCDE/FAO, 2016 ; FAOSTAT, 2019).

Enfin, les prairies (y compris les parcours, les pâturages et les terres cultivées semées d'arbres de pâturage et de fourrages) consacrées aux pâturages permanents et au pastoralisme extensif, couvrent environ 29 % des surfaces disponibles utiles (non incultes pour l’élevage), soit 445 millions d’ha (FAOSTAT, 2017)[5].

Tableau 1. Disponible utile, potentiel, exploité et inexploité (en millions d’ha)

©GRET

Le solde net exploitable est d’environ 100 millions d’hectares[1]. La précision des données est relative, mais une conclusion semble s’imposer : « il y a toujours substantiellement moins de disponibilités foncières viables qu’on l’affirme le plus souvent une fois pris en compte toutes les contraintes et les arbitrages à faire entre diverses fonctions » (Lambin et al., 2014, p. 900). Parmi ces fonctions, il faut prendre en considération d’autres que strictement agronomiques ou économiques et qui sont souvent occultées dans les argumentaires qui vantent les opportunités associées aux potentialités agricoles du sous-continent subsaharien[2].

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Agriculture 2050 : la quadrature du cercle

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Au 21ème siècle, contrairement à toutes les prévisions antérieures, l’activité agricole apparaît au cœur des problèmes les plus préoccupants du moment. Jusqu’ici et pendant des siècles, la grande angoisse des peuples était de produire suffisamment pour se nourrir à peu près convenablement. Mais aujourd’hui, c’est de l’avenir des sociétés humaines et même de la pérennité de la vie sur terre dont il est question. Il est évident que l’agriculture ne résoudra pas seule ces problèmes essentiels pour l’avenir de l’humanité. Mais elle peut contribuer à leur résolution.

Dans ce nouveau contexte, l’agriculture doit répondre aussi positivement que possible, à quatre grands défis:

  • Nourrir 9,7 milliards de personnes (contre « seulement » 7,8 aujourd’hui), sachant que plus de 800 millions souffrent toujours de la faim.
  • Modifier ses propres pratiques pour apporter sa contribution à la lutte contre l’excès de gaz à effet de serre et ainsi limiter le réchauffement climatique.
  • Protéger l’environnement et la biodiversité, mais néanmoins sécuriser les rendements agricoles.
  • Assurer un revenu suffisant et régulier aux centaines de millions d’hommes et de femmes qui travaillent la terre.

Personne ne peut contester l’importance de chacun de ces quatre domaines pris isolément. Le problème est que les objectifs à réaliser sont en partie incompatibles les uns avec les autres. C’est au fond une véritable quadrature du cercle qu’il faut résoudre en conservant l’essentiel de ces objectifs mais en faisant des sacrifices sur certains aspects.

1- Nourrir 9,8 milliards d’habitants en 2050

 

En 2015, la FAO avait estimé qu’il serait nécessaire d’augmenter la production agricole de 50 % d’ici 2050. C’était un objectif ambitieux qui semblait compatibles avec les progrès observés au 20ème siècle. Mais l’est-il avec nos trois autres objectifs ? C’est malheureusement peu probable. Car une telle augmentation suppose tout à la fois la poursuite de l’accroissement des rendements des récoltes, une augmentation significative des surfaces cultivées et une multiplication des élevages industriels[1].

Or cette forte augmentation de la production agricole est probablement incompatible avec la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Car elle impliquerait tout à la fois, de poursuivre le défrichement des forêts et la mise en culture des meilleures prairies (les unes et les autres d’excellents pièges à carbone), d’utiliser de grandes quantités d’engrais azotés (source d’oxyde nitreux N2O très polluant) et de multiplier les élevages industriels. La FAO préconise également l’extension des rizières notamment en Afrique. Or celles-ci rejettent d’énormes quantités de méthane (CH4), un puissant gaz à effet de serre dont les effets sur le réchauffement climatique représenteraient plus de 10 % des émissions globales du secteur agricole.

Ainsi, cette poursuite d’une augmentation de la production agricole, à un rythme au moins aussi rapide qu’au cours des années passées, ne peut que nuire gravement à l’environnement et à la biodiversité. Il faut donc envisager de modifier plus ou moins profondément les prévisions antérieures tout en assurant aux populations du globe une alimentation suffisante et saine.

Peut-on revoir à la baisse cet ambitieux programme ?

La lutte contre l’obésité et le gaspillage alimentaire devrait permettre de réduire les besoins globaux. Effectivement, soucieuse de sa santé, une fraction de la population des pays occidentaux limite déjà sa consommation de viande, de sucre et d’huile. Mais on sait aussi que, jusqu’ici dans le monde, l’obésité continue de progresser, notamment (mais pas seulement) dans les pays en transition. L’excès de poids concerne déjà plus de 50 % de la population dans certains pays. D’importants gains dans ce domaine sont donc possibles mais restent malheureusement bien lointains. En revanche, toute avancée dans la lutte contre les pertes de récoltes (jusqu’à 30 % dans certains pays) et le gaspillage alimentaire constitue un progrès immédiat dans la réduction des besoins.

Plusieurs dizaines de millions d’hectares de terres arables sont affectés à la transformation de céréales, d’oléagineux et de canne à sucre en éthanol ou en diester. Y renoncer permettrait de libérer des terres ou d’éviter de défricher des milliers d’hectares de forêts supplémentaires. Par exemple, les Etats-Unis affectent plus de 300 millions de tonnes de maïs à la production d’éthanol, ce qui nécessite environ 30 millions d’hectares de bonnes terres agricoles. C’est 2 % des terres arables dans le monde (environ 1600 millions d’hectares). Or ce pays, premier producteur mondial de pétrole, n’a nul besoin de ce type de carburant. Il pourrait donc y renoncer sans dommage, sauf pour les industriels concernés.

Les dernières statistiques disponibles montrent que, contrairement aux espoirs (et aux objectifs) de la FAO, le nombre de personnes souffrant de la faim, qui avait diminué de 200 millions au début du 21ème siècle, est à nouveau en augmentation. En 2017, il s’élevait à 821 millions, soit une personne sur 9 dans le monde. Il apparait malheureusement vraisemblable que ce nombre se maintienne dans l’avenir et peut-être même augmente. Ce serait tout à la fois la conséquence de la surpopulation (dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne notamment), des changements climatiques à venir et de l’insécurité politique dans divers pays. Certes, si par malheur cette hypothèse se révèle juste, la production alimentaire globale sera mécaniquement réduite. Ce qui, il va sans dire, n’est pas moralement acceptable.

2- Lutter contre le réchauffement climatique

 

Bien entendu, l’agriculture, comme toutes les autres activités économiques, participe à la production de gaz à effet de serre. On estime qu’elle y contribue pour 13,5 % (30 % avec l’apport des entreprises d’aval). Les sources de gaz sont multiples : consommation directe d’énergie par les machines agricoles, émission de N2O par les engrais azotés, dégagement de méthane … Or si on veut limiter le réchauffement climatique, il faut de toute urgence réduire ces émissions. Bien sûr, l’agriculture doit y contribuer, mais sous quelles formes et dans quelles proportions ?

L’agriculture peut-elle réduire sa production de gaz à effet de serre ?

En priorité, cessons de défricher forêts ou prairies et luttons efficacement contre les feux de forêts qui en font disparaître plusieurs millions d’hectares chaque année. De même, essayons d’éviter de mettre le feu aux immenses savanes africaines lors de chaque saison sèche.

Les techniques culturales simplifiées permettent de limiter la consommation de carburants. Ces pratiques se développent rapidement partout dans le monde. Elles doivent se poursuivre.

En modifiant certaines pratiques agronomiques, il est aussi possible de réduire l’emploi d’engrais azotés et donc la fraction qui s’échappe dans l’atmosphère. Mais on évitera difficilement une baisse des rendements (dans les pays où ceux-ci sont très élevés comme en Europe ou en Chine) alors qu’il faut tout de même continuer d’augmenter la production agricole parce qu’il faudra bien nourrir 2 milliards d’habitants supplémentaires en 2050.

La plus grande partie des 3300 millions d’hectares de prairies naturelles bien que le plus souvent peu productives, sont néanmoins trop souvent surexploitées. Il faut mettre fin à cette situation, réduire les troupeaux, reconstituer les pâturages et ainsi stocker du CO2 dans les sols.

Les scientifiques s’efforcent de mettre au point des rations alimentaires qui conduisent à une moindre production de méthane par les ruminants. Il convient d’avancer dans cette voie. Mais il est aussi possible de réduire le nombre d’animaux, par exemple en mangeant moins de viande rouge ou en élevant des vaches laitières plus productives donc moins nombreuses. Pensons aussi aux millions de vache indiennes quasi- improductives qui émettent néanmoins du méthane !

3- Protéger l’environnement et la biodiversité

Il est incontestable que l’agrandissement de la taille des exploitations et la généralisation des techniques modernes de production ont porté atteinte à l’environnement et notamment à l’ensemble de la flore et de la faune sauvage. Des parcelles toujours plus grandes, la disparition des haies, la destruction des zones humides et la multiplication des traitements phytosanitaires, sont à l’origine de ces phénomènes. On sait maintenant que leurs conséquences sur la protection des sols, la qualité des eaux ou de l’air et tout simplement l’avenir de la production agricole, sont extrêmement graves et rémanentes. Par exemple, l’atrazine, interdite depuis plus de 20 ans dans le traitement du maïs, n’a toujours pas disparu des nappes phréatiques.

 Ces difficultés ne doivent pourtant pas conduire à renoncer à ces objectifs, même si leur réalisation est lointaine.

Est-il possible de reconstituer un environnement durable ?

A l’évidence, ce sera très difficile. En effet, on imagine mal la division des grandes parcelles de cultures des pays neufs pour revenir à un territoire à taille humaine. En revanche, les petites ou moyennes exploitations sont mieux adaptées à la préservation du parcellaire traditionnel et à une bonne occupation du territoire rural. Il faut les protéger.

La priorité serait de renoncer à défricher des forêts et à mettre en culture les prairies naturelles. Or c’est moins que jamais le chemin que prennent des pays comme le Brésil qui revendique le droit de développer à volonté ses exportations de soja, de céréales ou de viande[2].

De même, la réhabilitation des sols avec leur flore et leur faune est une opération compliquée car elle suppose de modifier complètement les modes de culture. C’est un des objectifs de l’agriculture biologique et de l’agroécologie.

 Il faudrait aussi créer ou recréer un réseau de haies arborées autour des champs. Certes en France, la Bretagne commence à replanter quelques haies, notamment dans les bassins versants pour bloquer l’écoulement des produits chimiques vers les rivières. Aujourd’hui, 2500 kilomètres de nouvelles haies sont ainsi créés chaque année, ce qui est bien. Mais dans les années 1960- 1970 on en a détruit 250 000 kilomètres !

Tout cela à un coût qui peut être élevé et renchérir les prix de revient des produits agricoles[3]. Si les responsables des grandes exploitations sont parfaitement capables de gérer ces modifications dès lors qu’elles leur sont imposées, il faudra prévoir de former les petits paysans à ces nouvelles techniques.

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Dans l’article ci-dessous, la Fondation Avril recense les Initiatives internationales, publiques et/ou privées associant souvent des organisations internationales (ONU, FAO…) et régionales, des organismes de coopération internationale (Usaid, AFD…), des fondations privées (Fondation Gates…), des entreprises privées (Syngenta, Yara…) ou des ministères. Toutes se sont données pour mission d’améliorer la productivité de l’agriculture africaine et le sort de ses agriculteurs. Cette revue est la bienvenue car elle met un peu d’ordre dans notre connaissance d’initiatives foisonnantes dont les objectifs sont parfois redondants ou d’appréhension difficile. A conserver précieusement.

Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (Global Alliance for Improved Nutrition, GAIN)

Créée en 2002 lors d’une Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’enfance (Ungass II), GAIN est une fondation internationale basée en Suisse qui lutte contre la malnutrition. Elle met en place des partenariats publics-privés en vue d’assurer un soutien financier et technique pour fournir une meilleure alimentation à ceux qui courent le plus grand risque de souffrir de malnutrition. Elle est notamment impliquée dans la création de plateformes mondiales comme le Sun Business Network ou l’Initiative d’Amsterdam contre la malnutrition (aAm). Elle compte parmi ses financeurs l’AFD, la Fondation Gates, l’Usaid, l’Ukaid.

Alliance globale pour l’agriculture intelligente face au climat
(Global Alliance for Climate-Smart Agriculture, GACSA)

Lancée lors du Sommet de l’Onu sur le climat en septembre 2014, la Gacsa est une plateforme multi-acteurs réunissant 130 acteurs (États, secteur privé, organisation internationales, société civile et centres de recherche) pour accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale face au changement climatique. Elle vise à développer les connaissances, accroître les investissements publics et privés et promouvoir un environnement favorable à l’agriculture intelligente face au climat. Elle organise annuellement le Gacsa Forum.

Alliance globale pour les initiatives de résilience (AGIR)

Lancée en décembre 2012 à Ouagadougou, impulsée et financée par l’Union Européenne, l’Agir est une plateforme multi-acteurs visant à favoriser la synergie et la cohérence des initiatives de résiliences dans les 17 pays ouest africains et sahéliens. Placée sous le leadership politique et technique de la Cedeao, de l’Uemoa et du Cilss, l’Alliance s’appuie sur les plateformes et réseaux existants, notamment le rpca. Bâtie autour de l’objectif «Faim zéro» d’ici 20 ans, l’Alliance est un outil des politiques pour fédérer les efforts des acteurs de la région et de la communauté internationale autour d’un cadre commun et partagé de résultats. Cinq ans après le lancement de l’agir, dix pays ont adopté et commencé la mise en œuvre de leurs « Priorités résilience pays » (prp-agir).

Alliance pour une Industrie semenciére en Afrique de l’Ouest
(Alliance for Seed Industry in West Africa, ASIWA)

Lancée en 2015, cette plateforme multi parties prenantes a pour objectif de faire du plaidoyer et d’agir pour le développement du secteur semencier afin d’accroitre la production, la distribution et l’utilisation de semences certifiées en Afrique de l’Ouest. Elle regroupe les institutions régionales (Cedeao, Uemoa, Cilss, Hub Rural), des centres de recherche (Coraf, Cgiar*), des fondations (Syngenta, Agra), des semenciers (Afsta25), des organisations internationales (Fao), des organisations paysannes (Roppa), des bailleurs de fonds (Usaid).

Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra)

Inspirée par l’appel lancé par l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, en faveur d’une «Révolution verte» purement africaine voulant améliorer la productivité des petites exploitations agricoles tout en protégeant l’environnement, l’Agra a été fondée en 2006 grâce à un partenariat entre la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill et Melinda Gates. L’Agra compte désormais un plus grand nombre de donateurs, dont des États, des organisations internationales, des agences de coopération, des fondations et des entreprises.

Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA)

Le Csa a été créé en 1974 en tant que comité intergouvernemental, hébergé par la Fao, avec l’objectif d’assurer le suivi de la mise en œuvre des engagements pris lors de la première Conférence mondiale de l’alimentation en 1974. La réforme de 2009 en a fait une plateforme multi acteurs qui émet des recommandations politiques consacrées à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Au-delà des 130 membres du Comité qui sont les États membres des Nations Unies, les membres de la société civile, du secteur privé, des fondations et des autres organisations internationales ont obtenu le statut de participants. Des mécanismes spécifiques (mécanisme de la société civile-MSC, et mécanisme du Secteur privé – msp) encadrent le travail et la représentation des acteurs de la société civile et des entreprises. Un Panel d’experts de haut niveau (hlpe) a également été mis en place en 2009 pour produire une expertise scientifique.

Feed the Future (FTF)

Lancée en 2010 par l’administration Obama, l’initiative Feed the Future est une stratégie quinquennale élaborée par 11 ministères et agences américains, après consultation de multiples parties prenantes, pour lutter contre la faim et l’insécurité alimentaire dans le monde. Ses objectifs sont la croissance du secteur agricole, l’augmentation de la production alimentaire et l’amélioration de la nutrition en particulier pour les populations vulnérables (femmes et enfants). Cette stratégie se concrétise par des investissements du gouvernement américain dans l’agriculture et la nutrition au niveau mondial, et dans des partenariats stratégiques avec le secteur privé. Ftf a ainsi déjà contribué à la création de prés de 5 000 partenariats publics-privés et a permis de lever plus de 830 millions d’investissements privés.

Forum africain pour la révolution verte (African Green Revolution Forum, AGRF)

Créé en 2010 par Yara et Agra, l’Agrf rassemble annuellement des décideurs politiques, des dirigeants d’entreprises, des producteurs agricoles, des experts et des institutions financières, pour élaborer des plans d’actions concrets pour la Révolution verte en Afrique. Le Forum axe ses efforts sur la promotion des investissements et des mesures de soutien politiques visant à accroître la productivité et les revenus des agriculteurs africains de manière écologiquement durable. Le forum de 2016 a réuni plus de 1 500 délégués venus de 40 pays et a été clôturé par un plan d’investissement de plus de 30 milliards de dollars. Il est appuyé par des organisations internationales comme la Fida et la Bad.

 

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[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/02/Dossier-Willagri-fevrier-vents-mauvais-agriculture.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]     La première mission de l’agriculture est de nourrir le monde. Les progrès accomplis depuis la seconde.

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La sous-alimentation affecte un quart de la population en Afrique au sud du Sahara. Et les taux de malnutrition aiguë parmi les enfants dépassent souvent les seuils d’alerte de 15 %. Le problème est ancien et les progrès obtenus ces dernières années sont insuffisants. La sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un défi considérable pour le présent. Comme la population du sous-continent va doubler d’ici 2050, pour atteindre 2,2 milliards d’habitants, il le sera encore davantage pour l’avenir.

La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, à tout moment, ont économiquement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive, qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires afin de leur permettre de mener une vie active et saine. Cette définition universellement reconnue, énoncée par le Conseil mondial de l’alimentation, met ainsi en avant quatre dimensions : l’accès à une quantité suffisante d'aliments pour avoir une croissance normale, une qualité sanitaire et nutritionnelle des aliments, le respect des préférences alimentaires, enfin la régularité de leur accès et de leur disponibilité.

La lenteur des progrès en Afrique subsaharienne est attribuée à la faible productivité de l’agriculture, à la forte croissance de la population et à souvent aux effets induits de l’instabilité politique ou la récurrence des conflits. Les différences de situation sont importantes et les performances obtenues dans les pays connaissant des situations politiques favorables laissent penser qu’il est possible d’améliorer la sécurité alimentaire de façon durable et pérenne grâce à des systèmes de gouvernance, des capacités institutionnelles et des mesures structurelles et sectorielles adaptées. Mais surtout grâce à une agriculture paysanne performante. Tel est le sujet de cet article.

Comment le monde rural africain, majoritairement constitué de petites exploitations et qui concentre encore 60 % de la population active, peut-il contribuer par sa production à cette sécurité alimentaire ? Comment les marchés locaux et régionaux peuvent-ils parvenir à satisfaire au mieux les demandes tant urbaines que rurales ? Plusieurs études apportent des enseignements utiles sur les mutations en cours. On peut en retenir des enseignements réunis sous dix thèmes.

Reconnaître la place centrale de l’agriculture paysanne.

Les aires culturales reflètent les choix des sociétés paysannes devant la diversité des milieux, d’où la typologie des géographes : Afrique des troupeaux, Afrique des greniers et de la houe, Afrique des paniers, Afrique des bananiers et des euphorbes. Mais pratiquement partout, la grande majorité des exploitations agricoles est organisée sur la base de la petite exploitation familiale qui cohabite avec des enclaves agro-industrielles, tournées vers l’exportation et dont le nombre a augmenté depuis 2000, en même temps qu’apparaissaient de nouvelles spéculations (agrocarburants, horticulture).

L’agriculture familiale, paysanne et communautaire, occupe un demi-milliard de personnes. Elle est caractérisée par la prégnance de l’organisation lignagère et par l’étroitesse des liens entre activités sociales et activités économiques. Elle est de taille modeste, mais elle assure de 80 % à 90 % de l’offre agricole. Elle présente plusieurs avantages : auto-emploi, gestion directe du risque alimentaire par l’autoconsommation, absence de coûts de transaction, connaissance intime du milieu naturel… En retour, elle est fortement vulnérable, tant aux conditions du marché qu’aux aléas climatiques. Ce qui l’amène de plus en plus à s’ouvrir à l’innovation.

Crédit photo, Gret

Dès que le réseau le permet, la téléphonie mobile s’installe, rompant l’isolement, apportant des informations sur la météo, les prix, les marchés… Dès que l’énergie devient disponible, grâce par exemple à une plateforme solaire multi-usages, une multitude d’activités deviennent possibles, comme la réfrigération ou la mise sous vide des aliments, la soudure pour les équipements agricoles, mais aussi la couture, le stockage des médicaments…

La capacité de cette agriculture à absorber une fraction des nouveaux arrivants dépendra de la viabilité économique des exploitations, ce qui suppose qu’elle soit en mesure d’affronter divers enjeux comme celui de la productivité du travail et de la terre, celui de l’accès au crédit et aux marchés urbains, celui de la constitution de capacités de stockage pour lutter contre les pertes après récolte, mais par-dessus tout celui en amont de la sécurisation foncière, le seul moyen d’impliquer véritablement la paysannerie dans la durée, convaincue qu’elle est alors capable d’œuvrer pour son bien-être et celui des générations futures.

L’agroécologie, qui s’inscrit comme on le verra plus loin dans le temps long, repose très largement sur la continuité de l’action des paysans. Or, c’est d’abord par une concurrence sur la maîtrise du foncier que se manifeste le face-à-face entre l’agro-industrie et l’agroécologie paysanne. Depuis quelques années, on assiste à l’appropriation croissante par les États, les sociétés minières, les spéculateurs, les sociétés agroalimentaires et de puissantes élites locales des terres, forêts, pâturages, et autres ressources des communautés qui ne maîtrisent pas les outils juridiques ni les réseaux permettant de faire face à ces puissants acteurs. Le foncier est, on le sait, un grave sujet controversé. Il l’est sur deux plans. D’abord celui de la reconnaissance des droits locaux « coutumiers », souvent enchevêtrés, une question complexe au cœur des débats actuels sur les réformes des politiques foncières. Ensuite celui de maîtrise du processus des acquisitions de terres à grande échelle (land grabbing) qui a pris une grande dimension depuis une quinzaine d’années et qui s’est installé dans l’agenda international.

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L’Afrique peut elle nourrir l’Afrique ?

L’Académie d’Agriculture française a organisé, le 17 janvier à Paris,  un colloque sur un des thèmes les plus controversés ces temps-ci : « l’Afrique peut-elle nourrir l’Afrique ? ». Sont notamment intervenus lors de.

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l'Argentine pourrait nourrir 632 millions de personnes

L’Argentine dispose de 149 millions d’hectares, Son agriculture est loin de tourner à plein régime. Avec ses 44 millions d’habitants, elle pourrait nourrir 632 millions d’habitants en 2020, soit quatorze.

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Une brève histoire de la sécurité alimentaire

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N’en déplaise aux Cassandres et malthusiens de tous poils qui n’ont cessé  de nous annoncer, siècle après siècle, que l’humanité finirait par succomber à la famine, victime d’une croissance démographique incontrôlée. Le dossier d’André Neveu montre, de manière vivante, comme l’humanité a su, à travers les âges, relever avec succès le défi de la sécurité alimentaire. De quoi être optimiste pour l’avenir…

WillAgri    

 

Pendant des siècles, les difficultés de transport et la médiocrité des excédents alimentaires disponibles imposent à chaque communauté et à chaque pays de vivre sur ses propres ressources. Mais en cas de récoltes insuffisantes, la pénurie s’installe, et si les mauvaises années se succèdent, la famine frappe les populations les plus démunies.

Certes en son temps, l’empire romain a mis au point toute une organisation en vue d’approvisionner sa capitale à partir de la Sicile, la Tunisie et d’autres régions de l’empire. Mais pendant tout le Moyen Age, les échanges commerciaux alimentaires sont nuls ou négligeables. Seuls, les produits coûteux (épices, vins…) voyagent sur de longues distances.

Les temps modernes et les premières mesures pour améliorer l’approvisionnement des villes

Dans un monde longtemps extrêmement compartimenté, la satisfaction des besoins alimentaires est totalement déterminée par l’état des récoltes de l’année en cours, donc du climat observé ou plutôt subi. Les pénuries et les famines sont donc fréquentes, et pas seulement en Afrique ou dans les pays asiatiques. La France de Louis XIV n’en est pas exempte : en 1693-1694, plus d’un millions de français et de françaises sont morts de faim (sur un total de 18 millions).

Cependant, pour éviter le renouvellement de telles catastrophes, on s’efforce de faciliter le commerce intérieur des céréales depuis les régions excédentaires vers les régions déficitaires. En raison de l’état déplorable des routes et de la lenteur des transports terrestres, on utilise de plus en plus les fleuves pour acheminer les produits pondéreux par voie d’eau. Et à partir du 17ème siècle, l’Angleterre, les Flandres, l’Allemagne et dans une moindre mesure la France, creusent les premiers canaux[1].

Certains pays complètent aussi leurs ressources alimentaires par des importations maritimes. L’Amérique du Nord et la Russie sont mises à contribution. Les grandes villes portuaires comme Londres ou Amsterdam sont ainsi approvisionnés car leurs besoins céréaliers sont  de plus en plus importants et qu’ils ne peuvent être satisfaits par la production des régions environnantes. On connait aussi l’épisode du vaisseau « le Vengeur » dont le sacrifice en 1794 a permis à un convoi de blé américain d’entrer dans le port de Brest[2]. Ou, vers la même époque, les importations d’Algérie dont le non paiement finit par susciter la colère du Dey d’Alger, avec les conséquences que l’on sait.

1840-1940 : les colonies sont mises à contribution

Au début du 19ème siècle, alors que la population mondiale atteint un milliard de personnes, l’émigration permet de desserrer l’étau de la surpopulation. C’est le début de la conquête de l’Ouest américain, mais aussi les premières implantations russes en Sibérie. Assez rapidement, ces nouveaux territoires agricoles dégagent d’importants excédents, principalement de céréales. Bientôt le chemin de fer facilite leur transport vers le port le plus proche d’où elles sont chargées sur des cargos jusqu’à leur destination finale qu’est l’Europe.

Mais à l’époque, ce sont surtout les colonies qui sont chargées de compléter l’alimentation des métropoles. L’Angleterre fait largement appel au Canada et à l’Inde ainsi qu’à quelques autres pays qui se situent dans son orbite commerciale et financière (vin du Portugal, viande d’Argentine…). La France importe du blé et du vin d’Afrique du Nord, de l’huile du Sénégal, du riz d’Indochine. La Belgique et les Pays Bas exploitent également à cette fin leurs propres colonies. Personne ne se soucie des conditions de vie des populations en charge de produire à vil prix pour le compte des pays colonisateurs.

Les pays qui ne disposent pas de ce type de ressources doivent se les procurer à grands frais sur les marchés internationaux. Ils cherchent aussi à étendre leur territoire pour accroître leurs ressources alimentaires : l’Allemagne nazi convoite le sud de la Pologne et l’Ukraine, le Japon occupe la Mandchourie, l’Italie fasciste veut installer des colons en Lybie. Après la seconde guerre mondiale, ces projets ou ces chimères sont évidemment vite oubliés et même le rôle des colonies tend à régresser, avant de disparaître définitivement.

1945-1970 : Les Etats-Unis découvrent le « pouvoir vert »

Lors de la crise économique des années 1930, les Etats-Unis accumulent d’importants excédents agricoles difficiles à écouler sur des marchés déprimés. Pour les agriculteurs américains, la seconde guerre mondiale est une aubaine car les besoins des armées sont énormes. Et au sortir de la guerre, les productions agricoles des pays européens, mais aussi du Japon, se sont effondrées. C’est une nouvelle opportunité qui s’ouvre pour les agriculteurs américains. Certes, ces pays (à l’exception de quelques rares pays neutres) manquent cruellement de devises et notamment de dollars. Qu’à cela ne tienne : le gouvernement américain propose son crédit et en attendant lance un plan d’aides aux pays d’Europe occidentale.

 C’est le plan Marshall destiné à venir en aide à ces pays. Celui-ci mobilise au profit de l’Europe de l’Ouest 16,5 milliards de dollars (dont 11 de dons) entre 1948 et 1951. L’objectif est à la fois d’éviter que ces pays basculent dans le camp soviétique, mais aussi de créer des liens commerciaux appelés à se pérenniser. La production agricole de l’Europe occidentale se redresse rapidement et bientôt dépasse celle d’avant guerre.

 En 1962, la création du Marché commun agricole suscite un certain trouble dans cette belle organisation car elle a pour conséquence une diminution des importations de céréales américaines. Mais lors du « Dillon-Round », les Etats-Unis obtiennent, en compensation de ce manque à gagner, un accès libre aux pays européens pour leur soja, sous forme de graines aussi bien que de tourteaux. Ce régime privilégié est toujours en vigueur.

Dans le même temps, et toujours pour s’opposer à l’expansion du communisme en Asie, les Etats-Unis financent des centres de recherche agronomique dans ces pays. Ceux-ci ont pour mission de mettre au point des variétés de céréales à haut rendement ainsi que les techniques nécessaires pour les utiliser dans les meilleures conditions. C’est la « révolution verte » qui va permettre d’éviter le retour des famines et de nourrir une population en croissance rapide dans le Sud et L’Est asiatique.

1 Biographie d’André Neveu

André Neveu est ingénieur, agronome, économiste et membre de l’Académie d’agriculture de France

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Le mythe de l’abondance des terres arables en Afrique.

On lit souvent, ici et là, que l’Afrique détiendrait là la clé de la sécurité alimentaire mondiale, car elle disposerait de 50 à 60% des terres arables disponibles de la.

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La zone RUK (Russie-Ukraine-Kazakhstan) est vitale pour la sécurité alimentaire mondiale.

La zone Russie-Ukraine-Kazakhstan (RUK) est devenue depuis les années 2000 l’un des acteurs majeurs des marchés internationaux des céréales. De sa capacité à gérer les effets du changement climatique dépend.

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Recul général de l’agriculture familiale

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La question foncière, au cœur de la sécurité alimentaire

Selon le Comité technique « Foncier et Développement »2, le foncier peut être défini comme l’ensemble des rapports entre les personnes pour l’accès et le contrôle de la terre et la gestion des ressources naturelles. Il est au cœur des enjeux économiques, politiques et sociaux. 

 

La compréhension des processus à l’œuvre passe par une compréhension :

  • des droits et usages relatifs au foncier,
  • de l’économie des ménages, notamment la gestion intrafamiliale de la terre,
  • du champ communautaire et public et des politiques mises en œuvre.

Le rapport social que définit le foncier ne concerne pas seulement la relation entre un exploitant et un propriétaire. En effet, l’émergence des préoccupations environnementales place la question foncière au cœur de la gestion des ressources naturelles renouvelables. Cela renvoie à la fonction des sols, composante essentielle de la terre.

Les sols, dont la formation est un processus très lent, sont non seulement le déterminant de la production végétale mais aussi de la qualité des produits et donc, indirectement, de la santé humaine, par les transferts d’éléments dans la chaîne alimentaire (dont les polluants). Par ailleurs, les fonctions environnementales donnent aux sols un rôle plus large dans la préservation de la qualité des autres composantes de l’environnement. Ils influencent directement la qualité de l’air, en tant que puits et source de carbone et lieux de dénitrification.

 

Le foncier et les politiques publiques : la gouvernance foncière

Les pays du Sud sont aujourd’hui confrontés à des défis inédits. La croissance démographique accentue la pression foncière sur l’ensemble des territoires. Les populations se concentrent à la périphérie des villes sans que les opportunités d’emploi ne suivent. Les crises climatiques s’aggravent et réduisent la disponibilité des ressources naturelles (en particulier des ressources en eau). Les appropriations massives de terres fragilisent les droits aux ressources des populations et, en conséquence, leurs moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des pays.

Trouver des réponses à la hauteur de ces problèmes inédits est une nécessité. Elles impliquent des politiques publiques ambitieuses, qui prennent acte de l’enjeu, et puissent agir à plusieurs niveaux et sur plusieurs secteurs en même temps. Les politiques foncières sont un des ressorts clés de ces politiques publiques. Parce qu’elles définissent les rapports entre les hommes à propos de la terre et des ressources naturelles, elles ont des incidences politiques, économiques et sociales majeures.

Question foncière et sécurité alimentaire

La question foncière est au premier plan des préoccupations relatives à la sécurité alimentaire. Ce qui est en jeu, c’est bien la capacité à faire face aux besoins alimentaires en croissance rapide. La hausse spectaculaire des prix des produits alimentaires en 2007 et 2008 a modifié les stratégies des firmes et des États. En l’absence de ressources nationales suffisantes pour accroître la production nationale, des nouvelles stratégies de sécurisation alimentaire passent pour des États (Chine, monarchies pétrolières) par la sécurisation foncière dans d’autres pays, par achats et locations de terres comme cela se pratique aujourd’hui à grande échelle, notamment en Afrique. A cette stratégie de l’accès aux ressources qui mobilise plusieurs États s’ajoutent celle des STN (Sociétés transnationales) pour l’accès à la terre, pour l’intervention renforcée dans l’agriculture pour la spéculation et pour la production de nouveaux produits. Cela leur permet de renforcer leur pouvoir monopoliste sur l’alimentation et sur l’énergie avec la croissance rapide de la demande d’agrocarburants dans une économie de plus en plus énergivore.

1 Dossier écrit par Jacques Loyat.
Jacques Loyat est ingénieur général honoraire du Génie rural des eaux et des forêts et a été responsable de la conduite de projets relatifs au développement durable, au sein du ministère de l'Agriculture. Il est chargé de cours sur l'agriculture européenne et la PAC à l'IEP de Strasbourg. Auteur de nombreux ouvrages dont « Les Agricultures du monde ».

2 Comité technique « Foncier et Développement », 2008. Gouvernance foncière et sécurisation des droits dans les pays du Sud. Livre blanc des acteurs français de la coopération. Septembre 2008.

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Vous reprendrez bien quelques sauterelles...

Nourrir une population humaine appelée à dépasser les 9 milliards d’individus en 2050 passera nécessairement par l’entomophagie, c’est-à-dire par la consommation à grande échelle d’insectes. C’est la thèse de cette.

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