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Nice is preparing to host the third United Nations Ocean Conference in June 2025. The event is crucial to protect the oceans and sustainably manage fisheries resources, in a context.

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Ambitieux projet émirati de ville verte agritech

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Mesurer le stockage de carbone par les terres agricoles

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Syngenta investit $ 2 milliards dans l’agriculture durable

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L’épidémie du coronavirus perturbe les marchés agricoles

L’expansion planétaire de l’épidémie du coronavirus perturbe fortement le fonctionnement des marchés agricoles. Les opérateurs craignent une baisse des échanges commerciaux alors qu’ils sont d’abord confrontés à des problèmes logistiques..

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Déméter 2020 : Du recul, de la hauteur et des perspectives pour l'agriculture

Ouvrage de référence autour de l'agriculture, l'alimentation et le développement, en France, en Europe et dans le monde, le Déméter vient de sortir son édition 2020. Cette somme de 400.

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Les grands bassins de production agricole règnent sur les marchés

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2020/02/Dossier-Willagri-02-20-EN.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

Contrairement aux apparences, agriculture et industries minières possèdent de nombreux points communs : En particulier, la course au gigantisme est un de leurs points communs. Ce n’est pas nouveau concernant les mines. Mais contrairement aux idées reçues, il en est de même en agriculture, au moins lorsqu’il s’agit d’approvisionner les marchés mondiaux. D’immenses exploitations agricoles fournissent les industries agroalimentaires et les centrales d’achats des supermarchés. Or ces exploitations se consacrent souvent à une seule production. Elles ne sont pas dispersées au hasard, mais sont regroupées dans un petit nombre de régions agricoles très spécialisées.

Au Moyen âge, L’Europe était parsemée de petites mines de plomb, zinc, étain, cuivre…Trop petites, trop isolées et peu rentables, ces mines et les unités industrielles associées du Massif central en France, de Thuringe en Allemagne ou de Bohême en République tchèque, n’ont guère passé le cap de la première guerre mondiale. Malgré leur passé glorieux, les bassins houillers du Nord de la France, de la Belgique, de la Grande Bretagne ou même de la Ruhr ont à leur tour peu à peu fermé après la seconde guerre mondiale.

Seules s’imposent encore aujourd’hui dans le monde, les mines géantes comme au Canada, au Chili, en Mauritanie, en Afrique du Sud ou en Australie par exemple. Ce sont des exploitations à ciel ouvert qui traitent des quantités énormes avec des coûts de production très faibles. Elles sont reliées par chemin de fer à des ports spécialisés où viennent s’approvisionner les grands cargos de fret.

Quoiqu’avec un peu de retard sur le secteur industriel, le même phénomène de concentration s’est produit en agriculture. Aujourd’hui, de grands bassins de production agricole approvisionnent les marchés mondiaux. Ils sont constitués d’immenses exploitations agricoles de dizaines, voire de centaines de milliers d’hectares. Par exemple, 47 000 exploitations brésiliennes ont plus de 1000 hectares (dont un quart plus de 10 000 hectares) et couvrent près de la moitié de la surface cultivée alors que 5 700 000 de moins de 100 hectares n’en exploitent que 21. En Ukraine une exploitation gère 600 000 hectares et plusieurs firmes aux mains d’oligarques russes dépassent 1 million d’hectares. Ces véritables firmes sont parfaitement équipées, gérées rationnellement et évidemment emploient de la main d’œuvre salariée. Les récoltes sont acheminées vers les ports d’embarquement en utilisant selon les cas une voie d’eau, le train ou une noria de camions. C’est le cas des plaines nord-américaines avec le Mississipi et le St Laurent, des pays dits « de la mer Noire » vers les ports de la mer d’Azov, ou encore de l’Argentine avec le terminal de Rosario sur le Parana.

Mais malgré leur taille, ces bassins de production ne couvrent au total qu’une fraction des surfaces cultivées dans le monde et n’assurent qu’une part certes importante mais non majoritaire de l’alimentation humaine. Car la plus grande partie de celle-ci reste entre les mains des centaines de millions de tout petits paysans. Bien sûr, leurs micro-exploitations ne jouent qu’un rôle tout à fait marginal lorsqu’il s’agit d’approvisionner les marchés mondiaux. Mais elle est essentielle pour nourrir la grande masse des populations rurales et même les villes voisines.

Les grandes régions agricoles dédiées aux exportations

Quelques grands bassins de production dominent donc tous ces marchés internationaux, qu’il s’agisse de ceux des céréales, du sucre, des oléagineux ou des produits laitiers. Et il en est de même des bananes, des avocats, du café, du cacao ou du thé. Car chacune de ces grandes productions provient d’un tout petit nombre de régions très spécialisées qui sont en mesure d’offrir d’énormes quantités de produits, strictement normalisés et à un prix très compétitif. Ce sont justement ces caractéristiques que recherchent les grands traders, les industriels de l’agroalimentaire, les organismes d’achat des pays acheteurs et au final la grande distribution.

 Certes, les consommateurs bénéficient à leur tour, et toute l’année, d’un approvisionnement régulier de produits d’une qualité constante et à bas prix. Mais évidemment ces produits peuvent provenir de l’autre bout du monde, car c’est le marché qui en décide.

Prenons le cas du blé. Cette céréale, largement cultivée et consommée dans le monde, exige beaucoup d’espace. Mais le cœur des zones approvisionnant le marché mondial du blé se situe dans des régions particulièrement favorables à cette culture en raison de leurs conditions pédo-climatiques et des structures de production des exploitations. C’est le cas des plaines Nord-américaines entre les grands lacs et les Montagnes rocheuses (soit près de 20 millions d’hectares consacrés au blé), de la Pampa en Argentine, des terres noires d’Ukraine et du Sud de la Russie ou encore des plaines de l’Union européenne.

 En 2019-2020, la production totale de blé devrait atteindre 765 millions de tonnes. Le commerce international pourrait porter sur environ 175 millions de tonnes (22,6 %). Sur ce total, les pays de la mer Noire devraient exporter 60 millions de tonnes, Etats-Unis et Canada 24 à 25 millions de tonnes chacun et l’Union européenne à peu près autant (dont 11,7 pour la France). Il faut ajouter l’Argentine avec 14 millions de tonnes et peut-être autant en Australie, sachant que ce dernier pays est, plus encore que d’autres, soumis à de très fréquents aléas climatiques. Au total, cette petite poignée de pays va exporter 162 millions de tonnes, c’est-à-dire près de 93 % du total mondial.

Face à eux, les pays acheteurs sont beaucoup plus nombreux. Et certains sont très déficitaires eu égard à des besoins croissants et à des récoltes structurellement déficitaires. Ainsi pendant cette campagne 2019-2020, les cinq pays d’Afrique du Nord devraient importer 28 millions de tonnes de blé. Mais les pays du Moyen Orient, l’Indonésie, la Corée du Sud ou le Japon sont aussi de gros importateurs, tandis que l’Afrique subsaharienne accroît rapidement ses importations de blé.

Si on passe à l’ensemble des céréales (à l’exception du riz), il faut ajouter à ce petit groupe les grands exportateurs de maïs, essentiellement, outre les Etats-Unis, le Brésil et loin derrière l’Afrique du Sud.

Le marché du soja est encore plus concentré puisque trois pays, les Etats-Unis, le Brésil et l’Argentine assurent l’essentiel de la production et des exportations. La Chine absorbe 60 % de ces dernières et l’Union européenne une bonne partie du reste. De même l’huile de palme qui est principalement produite en Indonésie et en Malaisie, est majoritairement destinée aux consommateurs chinois et indiens.

Le marché des produits laitiers est dominé par la Nouvelle Zélande et l’Union européenne suivies de loin par les Etats-Unis.

 Les productions de fruits exotiques, légumes ou fleurs sont également très concentrés. Prenons les bananes. Elles sont consommées en grande quantité aux Etats-Unis ou en Europe et proviennent d’immenses plantations installées sur de petites et riches plaines côtières de quatre pays d’Amérique centrale ou du Sud (Costa-Rica, Guatemala, Colombie et Equateur). Si on ajoute les Philippines, cinq pays couvrent 83 % du marché international des bananes. Les plantations et le commerce sont entre les mains de grands consortiums comme Chiquita, Dole ou Del Monte qui exploitent chacune des dizaines de millions d’hectares.

Pour leur part, le Ghana et la Côte d’ivoire assurent 60 % de la production de cacao, tandis que celle de café est dominée par le Brésil, le Vietnam et la Côte d’Ivoire.

Cette concentration des productions agricoles offre donc des avantages évidents pour les grands fermiers, les intermédiaires et les transformateurs, mais aussi, et au moins à court terme, pour les consommateurs. En revanche, elle présente aussi de gros inconvénients.

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La France, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, leaders incontestés de l’économie laitière mondiale

Selon Agrex Consulting qui procède tous les ans, pour le compte de FranceAgriMer, à une analyse de la compétitivité des filières de lait de vache, à l’échelle internationale, la production.

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Le réchauffement climatique ne pénaliserait pas la production agricole

A contrario  des prévisions les plus pessimistes sur les effets négatifs du réchauffement climatique, la production agricole mondiale a progressé au cours des 20 dernières années et devrait continuer à.

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Agriculture 2050 : la quadrature du cercle

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/09/Dossier-Agriculture-2050-11-19.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

Au 21ème siècle, contrairement à toutes les prévisions antérieures, l’activité agricole apparaît au cœur des problèmes les plus préoccupants du moment. Jusqu’ici et pendant des siècles, la grande angoisse des peuples était de produire suffisamment pour se nourrir à peu près convenablement. Mais aujourd’hui, c’est de l’avenir des sociétés humaines et même de la pérennité de la vie sur terre dont il est question. Il est évident que l’agriculture ne résoudra pas seule ces problèmes essentiels pour l’avenir de l’humanité. Mais elle peut contribuer à leur résolution.

Dans ce nouveau contexte, l’agriculture doit répondre aussi positivement que possible, à quatre grands défis:

  • Nourrir 9,7 milliards de personnes (contre « seulement » 7,8 aujourd’hui), sachant que plus de 800 millions souffrent toujours de la faim.
  • Modifier ses propres pratiques pour apporter sa contribution à la lutte contre l’excès de gaz à effet de serre et ainsi limiter le réchauffement climatique.
  • Protéger l’environnement et la biodiversité, mais néanmoins sécuriser les rendements agricoles.
  • Assurer un revenu suffisant et régulier aux centaines de millions d’hommes et de femmes qui travaillent la terre.

Personne ne peut contester l’importance de chacun de ces quatre domaines pris isolément. Le problème est que les objectifs à réaliser sont en partie incompatibles les uns avec les autres. C’est au fond une véritable quadrature du cercle qu’il faut résoudre en conservant l’essentiel de ces objectifs mais en faisant des sacrifices sur certains aspects.

1- Nourrir 9,8 milliards d’habitants en 2050

 

En 2015, la FAO avait estimé qu’il serait nécessaire d’augmenter la production agricole de 50 % d’ici 2050. C’était un objectif ambitieux qui semblait compatibles avec les progrès observés au 20ème siècle. Mais l’est-il avec nos trois autres objectifs ? C’est malheureusement peu probable. Car une telle augmentation suppose tout à la fois la poursuite de l’accroissement des rendements des récoltes, une augmentation significative des surfaces cultivées et une multiplication des élevages industriels[1].

Or cette forte augmentation de la production agricole est probablement incompatible avec la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Car elle impliquerait tout à la fois, de poursuivre le défrichement des forêts et la mise en culture des meilleures prairies (les unes et les autres d’excellents pièges à carbone), d’utiliser de grandes quantités d’engrais azotés (source d’oxyde nitreux N2O très polluant) et de multiplier les élevages industriels. La FAO préconise également l’extension des rizières notamment en Afrique. Or celles-ci rejettent d’énormes quantités de méthane (CH4), un puissant gaz à effet de serre dont les effets sur le réchauffement climatique représenteraient plus de 10 % des émissions globales du secteur agricole.

Ainsi, cette poursuite d’une augmentation de la production agricole, à un rythme au moins aussi rapide qu’au cours des années passées, ne peut que nuire gravement à l’environnement et à la biodiversité. Il faut donc envisager de modifier plus ou moins profondément les prévisions antérieures tout en assurant aux populations du globe une alimentation suffisante et saine.

Peut-on revoir à la baisse cet ambitieux programme ?

La lutte contre l’obésité et le gaspillage alimentaire devrait permettre de réduire les besoins globaux. Effectivement, soucieuse de sa santé, une fraction de la population des pays occidentaux limite déjà sa consommation de viande, de sucre et d’huile. Mais on sait aussi que, jusqu’ici dans le monde, l’obésité continue de progresser, notamment (mais pas seulement) dans les pays en transition. L’excès de poids concerne déjà plus de 50 % de la population dans certains pays. D’importants gains dans ce domaine sont donc possibles mais restent malheureusement bien lointains. En revanche, toute avancée dans la lutte contre les pertes de récoltes (jusqu’à 30 % dans certains pays) et le gaspillage alimentaire constitue un progrès immédiat dans la réduction des besoins.

Plusieurs dizaines de millions d’hectares de terres arables sont affectés à la transformation de céréales, d’oléagineux et de canne à sucre en éthanol ou en diester. Y renoncer permettrait de libérer des terres ou d’éviter de défricher des milliers d’hectares de forêts supplémentaires. Par exemple, les Etats-Unis affectent plus de 300 millions de tonnes de maïs à la production d’éthanol, ce qui nécessite environ 30 millions d’hectares de bonnes terres agricoles. C’est 2 % des terres arables dans le monde (environ 1600 millions d’hectares). Or ce pays, premier producteur mondial de pétrole, n’a nul besoin de ce type de carburant. Il pourrait donc y renoncer sans dommage, sauf pour les industriels concernés.

Les dernières statistiques disponibles montrent que, contrairement aux espoirs (et aux objectifs) de la FAO, le nombre de personnes souffrant de la faim, qui avait diminué de 200 millions au début du 21ème siècle, est à nouveau en augmentation. En 2017, il s’élevait à 821 millions, soit une personne sur 9 dans le monde. Il apparait malheureusement vraisemblable que ce nombre se maintienne dans l’avenir et peut-être même augmente. Ce serait tout à la fois la conséquence de la surpopulation (dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne notamment), des changements climatiques à venir et de l’insécurité politique dans divers pays. Certes, si par malheur cette hypothèse se révèle juste, la production alimentaire globale sera mécaniquement réduite. Ce qui, il va sans dire, n’est pas moralement acceptable.

2- Lutter contre le réchauffement climatique

 

Bien entendu, l’agriculture, comme toutes les autres activités économiques, participe à la production de gaz à effet de serre. On estime qu’elle y contribue pour 13,5 % (30 % avec l’apport des entreprises d’aval). Les sources de gaz sont multiples : consommation directe d’énergie par les machines agricoles, émission de N2O par les engrais azotés, dégagement de méthane … Or si on veut limiter le réchauffement climatique, il faut de toute urgence réduire ces émissions. Bien sûr, l’agriculture doit y contribuer, mais sous quelles formes et dans quelles proportions ?

L’agriculture peut-elle réduire sa production de gaz à effet de serre ?

En priorité, cessons de défricher forêts ou prairies et luttons efficacement contre les feux de forêts qui en font disparaître plusieurs millions d’hectares chaque année. De même, essayons d’éviter de mettre le feu aux immenses savanes africaines lors de chaque saison sèche.

Les techniques culturales simplifiées permettent de limiter la consommation de carburants. Ces pratiques se développent rapidement partout dans le monde. Elles doivent se poursuivre.

En modifiant certaines pratiques agronomiques, il est aussi possible de réduire l’emploi d’engrais azotés et donc la fraction qui s’échappe dans l’atmosphère. Mais on évitera difficilement une baisse des rendements (dans les pays où ceux-ci sont très élevés comme en Europe ou en Chine) alors qu’il faut tout de même continuer d’augmenter la production agricole parce qu’il faudra bien nourrir 2 milliards d’habitants supplémentaires en 2050.

La plus grande partie des 3300 millions d’hectares de prairies naturelles bien que le plus souvent peu productives, sont néanmoins trop souvent surexploitées. Il faut mettre fin à cette situation, réduire les troupeaux, reconstituer les pâturages et ainsi stocker du CO2 dans les sols.

Les scientifiques s’efforcent de mettre au point des rations alimentaires qui conduisent à une moindre production de méthane par les ruminants. Il convient d’avancer dans cette voie. Mais il est aussi possible de réduire le nombre d’animaux, par exemple en mangeant moins de viande rouge ou en élevant des vaches laitières plus productives donc moins nombreuses. Pensons aussi aux millions de vache indiennes quasi- improductives qui émettent néanmoins du méthane !

3- Protéger l’environnement et la biodiversité

Il est incontestable que l’agrandissement de la taille des exploitations et la généralisation des techniques modernes de production ont porté atteinte à l’environnement et notamment à l’ensemble de la flore et de la faune sauvage. Des parcelles toujours plus grandes, la disparition des haies, la destruction des zones humides et la multiplication des traitements phytosanitaires, sont à l’origine de ces phénomènes. On sait maintenant que leurs conséquences sur la protection des sols, la qualité des eaux ou de l’air et tout simplement l’avenir de la production agricole, sont extrêmement graves et rémanentes. Par exemple, l’atrazine, interdite depuis plus de 20 ans dans le traitement du maïs, n’a toujours pas disparu des nappes phréatiques.

 Ces difficultés ne doivent pourtant pas conduire à renoncer à ces objectifs, même si leur réalisation est lointaine.

Est-il possible de reconstituer un environnement durable ?

A l’évidence, ce sera très difficile. En effet, on imagine mal la division des grandes parcelles de cultures des pays neufs pour revenir à un territoire à taille humaine. En revanche, les petites ou moyennes exploitations sont mieux adaptées à la préservation du parcellaire traditionnel et à une bonne occupation du territoire rural. Il faut les protéger.

La priorité serait de renoncer à défricher des forêts et à mettre en culture les prairies naturelles. Or c’est moins que jamais le chemin que prennent des pays comme le Brésil qui revendique le droit de développer à volonté ses exportations de soja, de céréales ou de viande[2].

De même, la réhabilitation des sols avec leur flore et leur faune est une opération compliquée car elle suppose de modifier complètement les modes de culture. C’est un des objectifs de l’agriculture biologique et de l’agroécologie.

 Il faudrait aussi créer ou recréer un réseau de haies arborées autour des champs. Certes en France, la Bretagne commence à replanter quelques haies, notamment dans les bassins versants pour bloquer l’écoulement des produits chimiques vers les rivières. Aujourd’hui, 2500 kilomètres de nouvelles haies sont ainsi créés chaque année, ce qui est bien. Mais dans les années 1960- 1970 on en a détruit 250 000 kilomètres !

Tout cela à un coût qui peut être élevé et renchérir les prix de revient des produits agricoles[3]. Si les responsables des grandes exploitations sont parfaitement capables de gérer ces modifications dès lors qu’elles leur sont imposées, il faudra prévoir de former les petits paysans à ces nouvelles techniques.

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Neuf pays et l’Union européenne se partagent 85 % du marché mondial des céréales

370 millions de tonnes de céréales (maïs, blé et orge essentiellement) seront exportés dans le monde durant la campagne 2019-2020. Neuf pays et l’Union européenne dominent le marché. Les Etats-Unis,.

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L’Afrique du Nord importera 27,2 Mt de blé durant la campagne 2019-2020

L’Afrique du Nord est toujours autant convoitée par les grands pays exportateurs de céréales, et de blé en particulier. Dans les cinq pays d’Afrique du nord, la production de blé.

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 Transition des systèmes agraires 

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/08/Dossier-Transition-systemes-agraires-09-19.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

Aborder la transition des systèmes agraires à l’échelle mondiale est un vrai défi - tant la question est vaste, diverse selon les pays et régions, et tant les enjeux économiques, sociaux, écologiques immenses. Cette transition est d’ailleurs constante ! Les réalités de l’agriculture, et plus largement des systèmes agraires dans toute leur complexité, ont toujours évolué. Cette mutation millénaire est racontée par M Mazoyer et L Roudart dans leur passionnant ouvrage « Histoire des agricultures du monde ». Quelles nouvelles raisons alors pour se pencher aujourd’hui spécifiquement sur la transition des systèmes agraires ? Probablement la vitesse et l’ampleur des changements, liés à la force des dynamiques à l’œuvre : poussée démographique, anthropocène (ère d’accélération massive caractérisée par le dépassement des limites planétaires et grande déstabilisation des écosystèmes), révolution chimique, génétique, numérique... qui devraient donc nous conduire à envisager un avenir radicalement différent et potentiellement très perturbé dans les cinquante prochaines années.

Ce qui est en jeu n’est pas « seulement » le défi de parvenir à nourrir l’humanité en volume et/ou de conquérir de nouveaux marchés, le plus souvent par l’introduction de nouvelles technologies.

C’est aussi assurer la santé physique et mentale des producteurs, consommateurs, habitants actuels et générations futures ; maintenir et restaurer les services écosystémiques dont nous bénéficions tous ; développer les territoires ruraux – par une économie locale viable et prospère, des emplois qualitatifs, des activités complémentaires bien articulées avec la production agricole ; doser de bons équilibres en termes de sécurité, souveraineté alimentaire et de balance commerciale pour chaque pays…

Comprendre le jeu d’acteurs et les leviers de la transition des systèmes agraires est alors précieux : pour l’agriculteur, pour l’agronome, pour l’habitant des territoires, pour les acteurs économiques opérant « du champ à l’assiette » et pour les dirigeants de ces structures, pour la puissance publique.

Nous ferons donc le choix dans ce dossier de trois clés de réflexion :

-une approche systémique : qu’est-ce qu’un système, et notamment un système agraire ? quelle est l’échelle à laquelle nous parvenons à raisonner, avec quelle complexité, et avec quel objectif ?

-une approche prospective : quels sont les futurs possibles, désirables, probables, et les grandes variables clés qui permettent de dessiner des scénarii prospectifs ?

-une approche des dynamiques de transitions : quels sont les freins et leviers pour une transition « réussie », s’il est possible d’envisager des réalités positives pour demain et dans quelques décennies ? Quelle convergence ou divergence d’intérêt entre acteurs ?

Nous proposons enfin d’analyser des exemples actuels au Nord et au Sud et de donner quelques clés d’actions pour une transition agraire viable et désirable.

 

Nous nous référons à l’excellent travail de synthèse de l’agronome Hubert Cochet sur le concept de système agraire. Il nous rappelle que la notion de système agraire a émergé au 20e siècle, tant chez les géographes comme Cholet (qui l’entendent comme une « structure » complexe d’éléments différents, ayant des interactions fortes), que par les agro-économistes.

Nous citerons ici deux définitions successives proposées par Marcel Mazoyer. La première : « un mode d’exploitation du milieu, historiquement constitué et durable, adapté aux conditions bioclimatiques d’un espace donné, et répondant aux conditions et aux besoins sociaux du moment ». La seconde : « l’expression théorique d’un type d’agriculture historiquement constitué et géographiquement localisé, composé d’un écosystème cultivé caractéristique et d’un système social productif défini, celui-ci permettant d’exploiter durablement la fertilité de l’écosystème cultivé correspondant »

L’échelle de description et d’analyse est celle d’un vaste territoire (région, pays) et dépasse donc très largement celui du système de culture. Au-delà de la taille, un système agraire inclut tous les éléments (physiques : terres et écosystèmes cultivés, équipements agricoles et de transformation, infrastructures écologiques ; éléments immatériels et organisationnels).

Source : H Cochet, Lexique en ligne « Les mots de l’agronomie »

« Penser ce grand système » nous conduit à réfléchir bien au-delà des « lignes de débat » habituelles entre agronomes sur la pertinence de tel ou tel choix technique à la ferme. Il peut nous permettre de resituer la question agricole dans la société, en introduisant donc une diversité d’acteurs et d’intérêts potentiellement divergents.

Notons que ces définitions posées au 20e siècle amènent rapidement à deux limites pour penser l’avenir :

- Celui du système ouvert ou fermé. Les systèmes agraires sont bien entendu dotés de nombreuses interfaces. Les flux de matières, équipements, savoir faire, main d’œuvre sont fort nombreux. Il est devenu impossible de décrire complétement un système régional tant il est lié de toutes parts. C’est précisément pour cela qu’une réflexion à l’échelle planétaire s’avère précieuse.

- Celui de la possibilité de décrire, même de manière théorique, un « système durable ». L’ensemble de systèmes vivants et des systèmes sociotechniques créés par les humains sont en constante mutation, toujours plus rapide.  Les activités agricoles pourraient trouver une forme d’équilibre avec le milieu naturel seulement si celui-ci était lui-même dans un bon équilibre ou du moins dans une dynamique d’évolution très lente.

Le système de production agricole ne peut opérer qu’en lien avec les écosystèmes, et avec le système sociotechnique global déployé par les humains. Il est totalement « encapsulé » dans des réalités planétaires interconnectées.

Or, ce qui caractérise probablement notre époque est la grande vitesse des mutations.

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Campagne céréalière 2018-2019 : les dés sont jetés

Si aucune récolte de céréales n’est attendue avant juillet prochain,  les opérateurs n’en sont pas moins à l’abri d’un accident climatique ou d’un événement géopolitique. A l’échelle de la planète,.

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La gestion forestière face au défi du changement climatique

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/01/Dossier-Willagri-Janvier-2019-Gestion-Forestiere-2.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

 

 

Les forêts ont un rôle majeur à jouer dans la réponse au changement climatique. L’accord de Paris en a souligné l’importance. Mais cela suppose un changement profond dans notre rapport à la nature. Le défi est d’autant plus considérable que la forêt, atout potentiel pour capturer le carbone, peut se trouver elle-même fragilisée par le réchauffement.

Les forêts offrent une réponse précieuse au changement climatique : elles constituent des « puits de carbone » permettant de neutraliser une partie des gaz à effet de serre.

En théorie, la technologie permettrait elle aussi, à terme, de séquestrer le carbone sous d’autres formes. Certains s’en prévalent pour relativiser la menace climatique. Mais cette deuxième voie reste théorique et controversée. Elle est donc encore hypothétique.
La solution naturelle offerte par les arbres et la biomasse est, quant à elle, bien tangible. Comme l’Accord de Paris, les objectifs des Nations-Unies pour le développement durable réservent une grande place au couvert forestier.

Le premier pas dans cette direction consiste à arrêter la déforestation. Elle n’est, hélas, pas complètement endiguée. Mais l’extension parfois spectaculaire des forêts dans certains pays montre qu’il est possible d’inverser le cours des choses. Dans les pays développés, après un défrichement agricole souvent massif au fil des siècles, la forêt reprend ses droits. En France, la part de la superficie occupée par les forêts a plus que doublé depuis la Révolution (14% de l’hexagone en 1798, 29% aujourd’hui). Le cas le plus spectaculaire est celui de l’État du Vermont aux Etats-Unis : de 15% lors de l’indépendance américaine, les forêts sont passées à 85% du territoire de ce petit État.

Dans le monde en développement, le défrichement à finalité agricole a été entamé plus tardivement et il n’est pas illogique qu’il se termine plus tard. La déforestation globale a commencé à ralentir et l’on doit œuvrer à son arrêt, un préalable pour envisager une séquestration efficace du carbone par les forêts…

Néanmoins, arrêter la déforestation ne suffira pas. Des conditions strictes sont à réunir pour parvenir à une contribution forte des forêts à la lutte contre le changement climatique. Parmi elles, la protection des forêts contre les effets du réchauffement. Le débat ne fait que commencer. Un ensemble d’études récentes permet de commencer à y voir clair.

Comment la forêt capture le carbone

Pour appréhender la contribution de la forêt à la lutte contre le changement climatique, partons du cycle du bois. Les arbres, en poussant, absorbent du carbone : la photosynthèse nécessaire à leur croissance consiste à digérer le dioxyde de carbone (CO2), en séparant le carbone (C) de l’oxygène (O). Le premier est absorbé par l’arbre (feuilles, bois, racines) et le second rejeté dans l’atmosphère, laquelle se trouve ainsi « purifiée » d’une partie de son gaz carbonique[1]. C’est la séquestration.

Toutefois, si l’arbre est ensuite brûlé, l’opération inverse se produit : à travers la combustion, le carbone contenu dans le bois s’associe de nouveau à l’oxygène. Du CO2 est alors rejeté dans l’atmosphère, annulant la séquestration opérée précédemment dans les troncs et les branches[2].

Concrètement, si la forêt recule (déforestation par brûlis, coupes suivies de combustion, incendies…), des émissions nettes de carbone, parfois massives, se produisent.

Si la forêt ne recule pas, ces émissions sont évitées. Le bilan du cycle « pousse puis combustion du bois » est alors équilibré. Il n’aggrave pas la présence de carbone dans l’atmosphère. Mais il ne la réduit pas non plus[3].

Comment peut-on « aller plus loin » avec les forêts, c’est-à-dire obtenir une réduction globale de la quantité de carbone présente dans l’atmosphère ?

Pour y répondre, il convient d’envisager deux hypothèses bien différentes, qui constituent deux réponses « forestières » distinctes au changement climatique.

1/ La première solution consiste à augmenter la quantité de bois présent sur terre sans être brûlé.

Tel sera le cas si la surface occupée par les forêts (et éventuellement la densité de celles-ci), au lieu de se réduire, augmente. Cet accroissement constituera une séquestration de carbone, mesurable au bois nouveau constitué.

Si, ensuite, une partie de ce bois nouveau est coupée sans être brûlée, la séquestration acquise sera préservée. D’où l’intérêt des constructions en bois et de la fabrication de meubles ou objets durables en bois : ces usages, dits « stockages » prolongent la séquestration réalisée grâce à la pousse du bois dans la nature. Le carbone reste emprisonné dans ces biens ou objets aussi longtemps qu’ils ne sont pas brûlés. C’est la première solution, celle d’une séquestration durable, d’un véritable puits de carbone.

2/ La combustion du bois peut cependant elle aussi, sous certaines conditions très strictes, s’intégrer dans un processus intéressant pour le climat. C’est la deuxième hypothèse.

Le climat sera gagnant si le bois brûlé vient en substitution de combustions plus nocives. Tel est le cas s’il remplace l’utilisation de carburants fossiles. Cette dernière entraîne en effet à coup sûr une augmentation des émissions. Elle ne comporte aucune espèce de contrepartie : les fossiles brûlés (pétrole, gaz, charbon, lignite…) dégagent du CO2 et des gaz à effet de serre et ils n’en retirent pas de l’atmosphère[4].

Il en va différemment de la combustion du bois puisque celle-ci intervient au terme d’une séquestration de carbone Elle peut donc s’intégrer dans un cycle équilibré : il convient pour cela de faire en sorte que la production de nouveau bois intervienne parallèlement à la combustion. Ceci est parfaitement possible puisque la forêt… pousse. Du fait de la croissance des arbres et de leurs branches, elle peut subir des prélèvements compatibles avec sa préservation. C’est ainsi qu’a progressivement été forgée la notion de rendement soutenu. La certification des forêts permet aujourd’hui de s’assurer que les prélèvements sont raisonnables[5].

Si cette condition est respectée, la combustion du bois s’inscrit dans une opération blanche. Le bois devient alors, comme d’autres formes de biomasse (arbustes, foin, voire biocarburants), une énergie renouvelable au bilan carbone équilibré, bilan qui « fait la différence » avec les énergies fossiles, émettrices nettes.

Toutefois, pas plus que l’arrêt de la déforestation, le parallélisme entre consommation et production de bois n’est acquis d’avance. C’est tout l’enjeu de la gestion forestière, qui doit se transformer si l’on veut lutter efficacement contre le changement climatique.

Le cas particulier du bois matériau (bois utilisé en remplacement de matériaux dont la production implique des émissions de gaz à effet de serre)

L’usage du bois comme matériau de construction (menuiserie, charpente, voire panneaux de particules) présente un intérêt particulier lorsqu’elle vient en remplacement de matériau ayant un impact différent sur l’environnement. Elle peut combiner un stockage de carbone durable (lors de la pousse du bois) et un effet de substitution ultérieur, lors de son utilisation. Celle-ci évite en effet les émissions liées à la production de matériaux tels que le ciment, les métaux ou les plastiques. Elle suppose toutefois un changement dans les comportements des consommateurs et utilisateurs, ainsi qu’une industrie dynamique dans l’aval de la filière bois.

 Evaluation des surfaces forestières terrestres par la FAO : 31,6% des terres émergées en 1990, 30,6% en 2015 (avec ralentissement des pertes les dernières années)

Les menaces liées à la déforestation tropicale

Les tentations liées à la « mise en valeur » rapide de terres conquises sur la forêt tropicale demeurent préoccupantes. Les ONG dénoncent notamment les défrichements destinés à permettre l’implantation de culture de rente (huile de palme, soja, cacao…) ou d’élevages extensifs de bétail, en lieu et place de la forêt tropicale.

La réalisation de grandes infrastructures en forêt est un autre danger : de telles infrastructures aboutissent non seulement à entamer l’espace forestier (autoroutes par exemple) mais aussi à créer un appel d’air pour l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol.

A l’inverse, les réserves et territoires alloués aux populations indigènes autochtones sont souvent considérées comme l’une des meilleures protections contre la déforestation. Toute remise en cause du statut de ces espaces est donc, potentiellement, une menace.

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