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Restauration de la fertilité des sols en Afrique de l’Ouest

Un des facteurs de souveraineté alimentaire d’un pays est la fertilité de ses sols. Lorsqu’ils sont riches en matières organiques, les plantes sont plus résistantes aux bio-agresseurs et les rendements.

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LE GABON FAIT LE PARI D’UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE INCLUSIVE

A Libreville, au Gabon, l’immeuble du Ministère des Eaux et Forêts paraît bien modeste par rapport aux autres bâtiments publics -bien plus imposants qui-  témoignent  des fastes période de l’or.

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REPENSER LES STRATÉGIES AGROALIMENTAIRES  

La 42e édition de la conférence sur la transformation des systèmes agroalimentaires organisée par la FAO s’est tenue en mai 2021. Cette session était dédiée à l’élaboration de stratégies et.

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Plaidoyer pour une révolution agricole tranquille

Michel Dron, secrétaire de la section végétale à l’académie d’agriculture de France, apporte sa réflexion sur la nécessité d’opérer une transition agricole réfléchie, en collaboration avec le monde agricole et.

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Augmenter le taux de matière organique dans le sol, un défi permanent

En agriculture conventionnelle comme en bio, un sol bien pourvu en matières organiques est une des clés de la réussite pour allier performance écologique et économique.  Le labour, le semis.

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Agroécologie au cœur de la bio-économie

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2020/06/Dossier-Willagri-06-20.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

En langage courant et concrètement, on pourrait dire que la bio économie vise à créer de la valeur à partir de la photosynthèse. Elle cherche à valoriser la biomasse pour les usages du quotidien dans nos sociétés modernes, l’alimentation bien sûr mais également des usages industriels ou du recyclage. Ainsi des coproduits de l’agriculture deviennent de plus en plus une matière première renouvelable pour l’industrie notamment dans les secteurs de l’énergie, la chimie, la construction…

Finalement cette approche, très à la mode de la bio économie, modernise une dimension très ancienne de l’agriculture remontant à la période d’autarcie des campagnes. Avant le développement du commerce à grande échelle, dans les territoires, l’agriculture produisait non seulement l’alimentation mais aussi l’énergie nécessaire à la vie domestique et à la force motrice. Elle élevait des chevaux pour la traction et cultivait des céréales pour les nourrir.  Elle fournissait également une partie importante des matériaux nécessaires à l’activité artisanale ou industrielle. Par exemple le lin, le chanvre, la soie, la laine pour l’industrie textile, la graisse ou les huiles pour l’industrie chimique. Il en allait de même pour une partie des matériaux de construction (bois, paille …).

Cette nouvelle approche d’une réalité ancestrale établit en quelque sorte la liaison, la connexion entre l’agriculture, la forêt, la mer et l’industrie. La commission européenne a ainsi pu dire «la bio économie peut produire du combustible à partir d’algues, recycler les plastiques, transformer des déchets en mobilier ou en vêtements neufs, élaborer des engrais biologiques à partir de sous-produits industriels ».

Dans la notion de bio-économie il y a de manière prégnante la notion de système, de cycle, de globalité, de transversalité, de recyclage. C’est également une approche dynamique. On est dans l’idée de l’économie circulaire. S’intéresser à la bio économie revient en effet à étudier les chaînes de valeur directement ou indirectement liées la photosynthèse pour en augmenter l’efficacité. Cela passera souvent par le développement d’hybridations, de synergies entre ses chaînes de valeur et donc au final par des efforts pour fluidifier leurs interrelations. On perçoit assez rapidement, derrière ces interrogations qui intègrent une forte dimension transversale, la notion de territoire. Sans être directement relié au concept de bio économie, il en constitue à la fois un support physique et relationnel. Le territoire constitue donc un formidable accélérateur potentiel de la bio-économie, la dimension locale étant consubstantielle de la circularité économique. On retrouve d’ailleurs souvent des clusters, des écosystèmes entrepreneuriaux construits autour de ces idées.

On a donc affaire à un concept très global. Il dessine une économie durable car utilisant les ressources de la biomasse, autrement dit une matière issue de la photosynthèse. C’est par nature une économie renouvelable et vertueuse pour l’environnement dans la mesure où elle est produite de manière écologique. Rappelons que la photosynthèse fonctionne selon le principe suivant : grâce à l’énergie lumineuse le chloroplaste capte et transforme le CO2 de l’air en matière organique à base de carbone et rejette de l’oxygène dans l’atmosphère. Au plan biochimique, c’est exactement le cycle inverse de celui de la respiration.

La bio économie constitue donc un ensemble complexe qui met en relation plusieurs systèmes de production : un système primaire de productions agricoles, sylvicoles ou aquacoles, un secteur secondaire de transformation industrielle. A cela s’ajoute sans doute un secteur tertiaire de services d’animation, de mise en relation et de financement. C’est une approche qui décloisonne, crée des relations entre différents secteurs d’activité fonctionnant traditionnellement en silos. Pour une bonne part, les processus de la bio économie font ainsi converger des connaissances de biologie et des sciences de la vie avec de l’ingénierie chimique et biochimique, deux secteurs qui ont longtemps été trop séparés.

Cela se fait en cohérence avec la triple performance économique, sociale, et environnementale du développement durable.

Partant de l’économie du vivant, cette notion d’économie biosourcée ou de bio économie recoupe donc de multiples dimensions dont le point de départ est toujours la photosynthèse donc en grande partie la production agricole. Dans le cycle de la bio-économie circulaire elle intervient dans deux directions opposées. D’un côté l’agriculture permet de recycler certains sous-produits ou déchets industriels (drèches de brasserie, écumes de sucrerie, déchets verts, gadoues urbaines …). A l’inverse l’industrie pourra utiliser des produits de l’agriculture. Cela concerne l’énergie notamment le biogaz. On considère aujourd’hui en France que la bio énergie représente la moitié des énergies renouvelables. Il y a aussi tout le secteur des matériaux bio-sourcés et de la chimie verte, ces éléments chimiques, ces molécules issus de la biomasse. Elles ont souvent des caractéristiques physico-chimiques particulières d’un grand intérêt pour certaines industries (fleurs pour la parfumerie mais aussi chanvre pour l’isolation, féculerie, amidonnerie, bioplastiques...). Cela peut également concerner des coproduits tels que les résidus animaux brulés et utilisés en cimenterie.

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L’agriculture régénérative est rentable

Les exploitations agricoles qui séquestrent du carbone réalisent de meilleures performances économiques L’ agriculture régénérative et agroécologique est basé sur deux convictions : Une transition massive vers l’agriculture régénérative ne.

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De l’agriculture triplement performante à la triple comptabilité

L’objet de cet article est de prouver que, face aux menaces posées par une dérégulation débridée et la poursuite d’une performance économique peu soucieuse de la nature et des hommes,.

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La transition agro-écologique de l’agriculture sera biotechnologique

Le décryptage des génomes d’une dizaine d’espèces de plantes cultivées constitue un outil de sélection variétale. Il accélèrera la mise au point de nouvelles variétés indispensables pour réussir la transition.

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Révolution numérique, agriculture de précision et agroécologie

Agroécologie et digitalisation (ou numérisation) sont deux transitions que doit actuellement gérer le monde agricole. Ce changement profond doit se faire à un rythme que nous n’avons encore jamais connu,.

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 Transition des systèmes agraires 

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="download" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/08/Dossier-Transition-systemes-agraires-09-19.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]

Aborder la transition des systèmes agraires à l’échelle mondiale est un vrai défi - tant la question est vaste, diverse selon les pays et régions, et tant les enjeux économiques, sociaux, écologiques immenses. Cette transition est d’ailleurs constante ! Les réalités de l’agriculture, et plus largement des systèmes agraires dans toute leur complexité, ont toujours évolué. Cette mutation millénaire est racontée par M Mazoyer et L Roudart dans leur passionnant ouvrage « Histoire des agricultures du monde ». Quelles nouvelles raisons alors pour se pencher aujourd’hui spécifiquement sur la transition des systèmes agraires ? Probablement la vitesse et l’ampleur des changements, liés à la force des dynamiques à l’œuvre : poussée démographique, anthropocène (ère d’accélération massive caractérisée par le dépassement des limites planétaires et grande déstabilisation des écosystèmes), révolution chimique, génétique, numérique... qui devraient donc nous conduire à envisager un avenir radicalement différent et potentiellement très perturbé dans les cinquante prochaines années.

Ce qui est en jeu n’est pas « seulement » le défi de parvenir à nourrir l’humanité en volume et/ou de conquérir de nouveaux marchés, le plus souvent par l’introduction de nouvelles technologies.

C’est aussi assurer la santé physique et mentale des producteurs, consommateurs, habitants actuels et générations futures ; maintenir et restaurer les services écosystémiques dont nous bénéficions tous ; développer les territoires ruraux – par une économie locale viable et prospère, des emplois qualitatifs, des activités complémentaires bien articulées avec la production agricole ; doser de bons équilibres en termes de sécurité, souveraineté alimentaire et de balance commerciale pour chaque pays…

Comprendre le jeu d’acteurs et les leviers de la transition des systèmes agraires est alors précieux : pour l’agriculteur, pour l’agronome, pour l’habitant des territoires, pour les acteurs économiques opérant « du champ à l’assiette » et pour les dirigeants de ces structures, pour la puissance publique.

Nous ferons donc le choix dans ce dossier de trois clés de réflexion :

-une approche systémique : qu’est-ce qu’un système, et notamment un système agraire ? quelle est l’échelle à laquelle nous parvenons à raisonner, avec quelle complexité, et avec quel objectif ?

-une approche prospective : quels sont les futurs possibles, désirables, probables, et les grandes variables clés qui permettent de dessiner des scénarii prospectifs ?

-une approche des dynamiques de transitions : quels sont les freins et leviers pour une transition « réussie », s’il est possible d’envisager des réalités positives pour demain et dans quelques décennies ? Quelle convergence ou divergence d’intérêt entre acteurs ?

Nous proposons enfin d’analyser des exemples actuels au Nord et au Sud et de donner quelques clés d’actions pour une transition agraire viable et désirable.

 

Nous nous référons à l’excellent travail de synthèse de l’agronome Hubert Cochet sur le concept de système agraire. Il nous rappelle que la notion de système agraire a émergé au 20e siècle, tant chez les géographes comme Cholet (qui l’entendent comme une « structure » complexe d’éléments différents, ayant des interactions fortes), que par les agro-économistes.

Nous citerons ici deux définitions successives proposées par Marcel Mazoyer. La première : « un mode d’exploitation du milieu, historiquement constitué et durable, adapté aux conditions bioclimatiques d’un espace donné, et répondant aux conditions et aux besoins sociaux du moment ». La seconde : « l’expression théorique d’un type d’agriculture historiquement constitué et géographiquement localisé, composé d’un écosystème cultivé caractéristique et d’un système social productif défini, celui-ci permettant d’exploiter durablement la fertilité de l’écosystème cultivé correspondant »

L’échelle de description et d’analyse est celle d’un vaste territoire (région, pays) et dépasse donc très largement celui du système de culture. Au-delà de la taille, un système agraire inclut tous les éléments (physiques : terres et écosystèmes cultivés, équipements agricoles et de transformation, infrastructures écologiques ; éléments immatériels et organisationnels).

Source : H Cochet, Lexique en ligne « Les mots de l’agronomie »

« Penser ce grand système » nous conduit à réfléchir bien au-delà des « lignes de débat » habituelles entre agronomes sur la pertinence de tel ou tel choix technique à la ferme. Il peut nous permettre de resituer la question agricole dans la société, en introduisant donc une diversité d’acteurs et d’intérêts potentiellement divergents.

Notons que ces définitions posées au 20e siècle amènent rapidement à deux limites pour penser l’avenir :

- Celui du système ouvert ou fermé. Les systèmes agraires sont bien entendu dotés de nombreuses interfaces. Les flux de matières, équipements, savoir faire, main d’œuvre sont fort nombreux. Il est devenu impossible de décrire complétement un système régional tant il est lié de toutes parts. C’est précisément pour cela qu’une réflexion à l’échelle planétaire s’avère précieuse.

- Celui de la possibilité de décrire, même de manière théorique, un « système durable ». L’ensemble de systèmes vivants et des systèmes sociotechniques créés par les humains sont en constante mutation, toujours plus rapide.  Les activités agricoles pourraient trouver une forme d’équilibre avec le milieu naturel seulement si celui-ci était lui-même dans un bon équilibre ou du moins dans une dynamique d’évolution très lente.

Le système de production agricole ne peut opérer qu’en lien avec les écosystèmes, et avec le système sociotechnique global déployé par les humains. Il est totalement « encapsulé » dans des réalités planétaires interconnectées.

Or, ce qui caractérise probablement notre époque est la grande vitesse des mutations.

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L'agro-écologie, une nouvelle niche financière pour les banques françaises

Les agriculteurs devront acquérir de nouveaux matériels – une gamme de machines adaptées aux techniques simplifiées du travail du sol - s’ils convertissent leurs pratiques agricoles à l’agro-écologie. Ils souscr.

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L’impératif des transitions agroécologiques pour les agricultures paysannes

[inbound_button font_size="14" color="#8d0100" text_color="#ffffff" icon="file-o" url="https://dev.willagri.com/wp-content/uploads/2019/04/Dossier_Willagri_Agroecologie_AVSF_Avril-2019.pdf" width="" target="_blank"]Télécharger le dossier en PDF[/inbound_button]   Association professionnelle de coopération au développement rural et de solidarité internationale, Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF).

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AGRICULTURE CLIMATO-INTELLIGENTE, AGROECOLOGIE ET CARBONE DU SOL

L’adaptation au changement climatique et son atténuation comptent parmi les principaux défis que doit relever l’agriculture. Au Sud, ces défis s’associent à un impératif de sécurité alimentaire. L’arrivée du changement.

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L’AGROÉCOLOGIE : UNE VOIE D’AVENIR À EXPLORER POUR LES PETITES EXPLOITATIONS SUBSAHARIENNES

« L'agroécologie peut contribuer au processus de transformation de nos systèmes alimentaires », déclarait le président de la FAO lors d’un colloque international sur le sujet. Dans ce dossier inédit, nous.

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L’agrosystème est-il un écosystème (1) ?

L’essor actuel de l’agro-écologie conduit à rapprocher les concepts d’agrosystème (que l’on peut définir comme un espace cultivé intensément en vue d’une production agricole[2]) et d’écosystème. Il n’est pas certain.

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La formation des agriculteurs en France dans les années 6O, un modèle susceptible d’être imité

L'agriculture française a connu des changements importants après la 2ème Guerre mondiale. Á côté du dynamisme d’un petit nombre de grandes exploitations agricoles, subsistait la faible productivité d’un très grand.

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